Si la crise financière de 2008 n’a pas réussi à entamer le pouvoir d’achat des Français, la crise sanitaire du 2020 l’a fortement impacté. En effet, la récession causée par l’arrêt des activités économiques pendant le confinement a entraîné des pertes de revenus importants pour de nombreux ménages. Selon le patron de Rexecode, Denis Ferrand, l’économie ne pourra pas rapidement retrouver son dynamisme. Aucune amélioration du pouvoir d’achat des Français n’est attendue d’ici 2024. Le revenu par ménage ne va pas progresser dans les prochaines années En berne depuis 10 ans, le revenu par ménage ne va pas s’améliorer au cours des quatre prochaines années selon cet expert économique. Il a basé son analyse sur l’évolution constatée lors de la période 2010-2019, laquelle a été marquée par une stabilisation du pouvoir d’achat et une hausse du nombre des ménages. Selon lui, ce phénomène risque de perdurer jusqu’en 2024, même si la croissance du nombre des ménages sera moins faible, par rapport à celle des six dernières années. D’autant plus que le ralentissement de la croissance économique suite aux effets de la crise du coronavirus limiterait la progression des revenus. Les ménages qui détiennent plusieurs prêts verront de ce fait leur budget quotidien diminuer sensiblement. Afin de pouvoir retrouver leur pouvoir d’achat, ces derniers devraient procéder à un rachat de crédits. Ceci leur permettra à la fois d’alléger les charges et de réduire le taux d’endettement. Une croissance limitée du PIB à +0,7 % à partir de 2020 ? ImportantEntre 2013 et 2019, le PIB a progressé de +1,1 % en moyenne, mais la crise sanitaire a cassé ce rythme et il se pourrait que la croissance se limite à +0,7 % à partir de 2020, indique Denis Ferrand. Et, en toute logique, cette décélération entraînera une stagnation du revenu réel des Français. Seule une hausse des activités économiques permettrait de booster la croissance, et de ce fait, conforter le pouvoir d’achat des consommateurs. Mais en même temps, il ne faut pas non plus oublier les enjeux environnementaux d’une telle politique, conclut-il.