Depuis le début de l’année, les banques ont adapté leurs stratégies aux recommandations du HCSF. La décision a entraîné la baisse du nombre de demandes de prêt immobilier consenties, et de ce fait, le ralentissement du marché. En effet, la possibilité d’obtenir un crédit pour certains candidats à la propriété, notamment les primo-accédants et les ménages à revenus modestes, est devenue difficile, voire impossible. À ceci s’ajoute le taux de l’usure qui n’a pas fait l’objet d’une révision à la hausse que pour le troisième trimestre 2020. Selon un expert économique, le dynamisme du marché du crédit est indispensable à la relance du secteur immobilier. Mais, en se conformant rigoureusement aux recommandations de l’autorité financière, les banques ralentissent la reprise des activités. Nette régression de la production de crédits immobiliers Les effets de la mise en œuvre des directives du HCSF ont été bien perceptibles dès le début de cette année : le volume des projets immobiliers financés a diminué de plus de -10 % par rapport à l’année 2019 à la même période. Certes, l’arrivée de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 a contribué à aggraver la baisse de l’activité, mais certains économistes insistent sur le fait que 40 % de la perte d’activité en 2020 (jusqu’à 300 000 opérations immobilières de moins) sont imputables aux recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière. ImportantSeuls des dispositifs de soutien public adéquats ou un assouplissement de la politique de la Banque de France à propos de la stabilité financière pourraient faire redémarrer le marché de l’immobilier. Pour le moment, et dans l’attente des mesures concrètes visant à alléger les effets économiques de la crise sanitaire sur leurs budgets, les ménages en difficulté financière peuvent toujours recourir au regroupement de crédits. La confiance des ménages dans la situation économique se dégrade D’après les résultats des deux dernières enquêtes de conjonctures menées par l’INSEE, la confiance des ménages dans la situation économique s’est fortement dégradée. Les Français affichent un pessimisme généralisé concernant l’avenir, et le solde d’opinion sur le niveau de vie est à son niveau le plus bas depuis avril. Selon l’institut, il s’agit de la plus forte baisse observée depuis que les enquêtes de conjoncture existent (48 ans).