S’appuyant sur leurs enquêtes respectives, elles-mêmes menées selon leur propre méthode, le gouvernement et l’Observatoire français des conjonctures économiques n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le bilan des réformes mises en œuvre par l’exécutif. L’OFCE dénonce une dégradation de la situation financière des plus démunis alors que, du côté de l'Élysée, on se réjouit d'une nette amélioration du niveau de vie des Français. Selon l’OFCE, les ménages les plus fragiles ne seront pas épargnés Le budget 2020 présenté par le gouvernement laisse l’OFCE dubitatif quant à son impact positif sur les ménages les moins aisés. Selon cet organisme, La stratégie choisie par le gouvernement ne fera qu’enrichir les plus riches et assurer leur place aux cadres supérieurs. Toujours selon l’OFCE, Les mesures nouvellement adoptées par l’exécutif seront surtout défavorables aux chômeurs et, par voie de conséquence, aux ménages dont les revenus sont peu élevés. Le gouvernement cherche en effet à réaliser des économies considérables sur les APL (Aides personnalisées au logement) et les assurances-chômages. Les sommes octroyées aux bénéficiaires des aides susmentionnées, qui appartiennent en majorité à la classe moyenne, seront ainsi peu conséquentes. Le gouvernement chercherait à favoriser les travailleurs, puisque l’APL, par exemple, sera calculé en fonction des revenus. Important Quant à la réforme de l’assurance-chômage, la deuxième partie du programme qui débutera en avril prochain rognera sur les autres aides obtenues auparavant. L’allocation adulte handicapé (AAH) a été revue à la hausse et fixée à 900 euros et l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) passe à 903 euros par mois. Le gouvernement avance ses propres chiffres Le gouvernement, de son côté, nie tout favoritisme à l’égard des ménages aisés et parle d’une augmentation généralisée du pouvoir d’achat. Il réfute également le résultat de l’enquête de l’OFCE qui stipule que « 30 % des ménages seront lésés par le nouveau budget 2020 ». Pour étayer ses dires, Bercy dévoile ses propres chiffres faisant état d’un pouvoir d’achat accru de 160 euros en moyenne et par ménage, soit un gain global se chiffrant à 5,1 milliards d’euros. Et de rappeler qu’il a déjà Consenti à de nombreux efforts en réponse au mouvement des Gilets jaunes, notamment en réduisant l’impôt sur le revenu et en supprimant la taxe d’habitation. Mais en attendant de savoir lequel du gouvernement ou de l’OFCE dit vrai, avec les taux toujours très bas, les ménages disposent d’autres moyens pour réduire leurs dépenses et améliorer leur niveau de vie. L’une des alternatives les plus évidentes est le rachat de crédits, un procédé qui permet d’obtenir des conditions de remboursement beaucoup plus souples, du moins jusqu’à ce que la hausse du pouvoir d’achat promise par le gouvernement se fasse effectivement ressentir.