Une fois n’est pas coutume, l’Insee a publié un billet sur son blog pour répondre aux assauts d’Emmanuel Todd, écrivain essayiste, visant les données sur l’inflation fournies par l’institut. Signé Benoît Ourliac, haut responsable au sein de cet organisme, l’article affirme que les chiffres publiés n’ont point négligé les coûts relatifs au logement dans l’évaluation de l’inflation. Emmanuel Todd reproche une manipulation des chiffres dans le calcul de l’inflation Dans ses affirmations, Emmanuel Todd reproche à l’Insee de Biaiser ses calculs pour répondre aux attentes idéologiques du gouvernement. Emmanuel Todd Selon lui, Les 6 % que représente la proportion des dépenses pour le logement seraient inexacts. Emmanuel Todd Ce chiffre bas serait donc le produit d’une intervention de Bercy. D’après l’essayiste, Le taux réel de ce poste dans les dépenses des ménages français serait de 20 %, rendant ainsi le taux d’inflation publié irréaliste (0,9 % en 2016). Répondant pour le compte de l’institut, Benoît Ourliac affirme que Toute interférence des politiques dans le travail de l’Insee est ridicule. Benoît Ourliac Pour éclairer l’opinion sur la raison des 6 % affichés, l’administrateur a martelé que Ce chiffre ne prenait en compte que le loyer, sans les charges comme le gaz, l’électricité, entretiens divers... De plus, seuls 4 foyers sur 10 sont locataires, dont une partie en logements sociaux. La moyenne est donc mathématiquement basse. Benoît Ourliac Deux ménages sur 10 sont des accédants Au-delà du débat des chiffres, le billet publié par l’Insee a permis de savoir que deux ménages français sur 10 sont considérés comme des accédants, c’est-à-dire qu’ils sont actuellement en plein amortissement de leur prêt immobilier. Mais le coût de cet emprunt, tout comme le remboursement des intérêts et le rachat de crédit, n’est pas imputé sur le coût des charges du logement. Ils sont calculés directement sur le montant des revenus. L’indice des prix à la consommation pour évaluer l’inflation n’a ainsi négligé aucun élément. Un autre point à considérer dans le calcul de l’inflation est le remboursement des capitaux empruntés dans le cadre d’un prêt immobilier. Ils ne sont en effet pas vus comme des dépenses, mais plutôt comme des investissements, et donc une part de richesse des foyers.