Avec la propagation de la pandémie de coronavirus et les mesures de confinement mises en place dans de nombreux pays, l’économie tourne au ralenti en Europe. Pour limiter l’impact de la crise sanitaire, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le rachat de dettes publiques et privées pour un total de 750 milliards d’euros. 750 milliards d’euros pour limiter l’impact de la crise sur l’économie de l’UE En marge de l’épidémie, la BCE et les gouvernements redoutent une insuffisance de liquidités sur les marchés, qui freineraient la consommation des ménages et la production des entreprises. Important Pour contenir les répercussions de la crise actuelle sur l’économie de la zone euro, la BCE lance un plan d’urgence de 750 milliards d’euros. Cette enveloppe doit financer le rachat des dettes des États et des entreprises de l’UE sur les marchés d’ici à la fin de l’année en plus des 120 milliards d’euros déjà débloqués pour faire face à la situation difficile causée par la maladie Covid-19. Le communiqué de l’institution indique que Le programme prendra fin lorsque la pandémie sera maîtrisée, au plus tôt au début de l’année prochaine. Le soutien de la BCE vise à encourager les banques à ne pas refermer le robinet du crédit à l’ensemble des acteurs du secteur privé. Elle agit ainsi en faveur de l’emploi et de la croissance économique. En effet, le confinement a contraint les entreprises à la fermeture, exposant des milliers d’entre elles, surtout les plus fragiles, à la faillite. De leur côté, les particuliers mis au chômage partiel ou exerçant une activité non salariée sont des millions à subir une perte de revenus. Certains peuvent se lancer dans un rachat de crédits pour réduire le poids de la mensualité sur le budget mensuel. Cet allègement est permis par l’allongement de la durée de remboursement du nouveau contrat unique obtenu par le regroupement des différentes dettes en cours. Un programme de soutien déjà exploité pour de précédentes crises Ce n’est pas la première fois que la BCE recourt au rachat de titres publics et privés sur les marchés financiers. Entre mars 2015 et décembre 2018, elle était venue au secours de l’économie de la zone par ce biais, déboursant pour cela 2 600 milliards d’euros. En fin 2019, elle avait repris l’opération, à hauteur de 20 milliards d’euros par mois. En mars dernier, face à la crise du coronavirus, elle a débloqué 120 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 750 milliards d’euros. En comparaison, Important La Fed va « seulement » acheter pour un total de 700 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres hypothécaires afin de fluidifier les flux financiers. Avec cette décision de protéger l’UE « quoi qu’il en coûte », la BCE répond à l’appel du président français à une Plus grande solidarité financière au sein de la zone euro. Les États membres sont déjà liés par un mécanisme de stabilité, créé à la suite de la crise de la dette publique survenue au début de la décennie précédente. Ce fonds a pour vocation d’octroyer sous conditions des prêts aux économies en proie à des problèmes budgétaires ou économiques graves.