En Tarn-et-Garonne, le nombre de dossiers reçus par la commission de surendettement est en recul. Il reste cependant 687 requêtes qui attendent d’être étudiées. Les créances se rapportent aussi bien aux dettes auprès des établissements financiers (crédits conso, crédit immobilier, crédit auto, etc.) qu’à celles liées aux charges de la vie courante (loyer, gaz, électricité, etc.). Et dans 84 % des cas, les arriérés de paiement de mensualités concernent les dépenses quotidiennes. Portrait type des surendettés du département La vie des ménages surendettés est caractérisée par des fins de mois difficiles. Après les différents prélèvements automatiques (impôts, mensualités, factures diverses, etc.), il leur reste souvent très peu pour faire face au quotidien. Si le rachat de crédit n’est plus une option, leur unique solution pour s’en sortir est de trouver une stratégie qui leur permettra d’échelonner le paiement des mensualités ou même d’effacer leurs dettes. Important En Tarn-et-Garonne, les foyers qui font appel à la commission de surendettement ont en moyenne plus de 16 000 € de dettes, sans compter les crédits immobiliers. Selon le rapport annuel sur le surendettement présenté par le directeur de la Banque de France à Montauban, 40 % des dossiers reçus sont issus de salariés CSP+, donc d’actifs. Fait plutôt surprenant, le pourcentage de demandes d’étude de situation de surendettement déposées par les personnes inactives est de 38 %. Dans plus de la moitié des cas, le surendetté vit en couple. À noter également que la majorité des surendettés du département vivent dans la zone toulousaine. Le nombre de dossiers en baisse en 2018 Important Le rapport montre que le nombre de dossiers déposés auprès de la commission a remarquablement diminué depuis quelques années : moins 9,1 % en 2018, après un recul de 9,5% en 2017 et de 9,2% l’année d’avant. En effet, la forte baisse des encours de crédit renouvelable suite à l’application des Lois Lagarde en 2010 et Hamon en 2014 a contribué au ralentissement du recours aux crédits à la consommation. En conséquence, ceux-ci ne représentent que 27,7 % des factures impayées par les surendettés alors qu’ils étaient à hauteur de 60 % dans les années 2000.