Selon le rapport de la Banque de France, le niveau de l’endettement poursuit sa progression en dépit du ralentissement de l’économie. En France, la dette des acteurs privés non financiers dépasse la moyenne européenne. Le crédit destiné aux ménages augmente également à un rythme soutenu. De quoi éveiller la vigilance du Haut conseil de stabilité financière. Une forte hausse du crédit Du côté des entreprises, le recours au financement bancaire a progressé de +6,6 % en avril, après une hausse de +5,7 % un mois plus tôt. Cet engouement pour le crédit est également constaté chez les ménages, dont l’encours de prêt a connu un bond de +6,3 % au mois d’avril en rythme annuel. Cette augmentation est principalement liée à la forte croissance des emprunts immobiliers qui ont grimpé de +6,2 % sur la même période. Le fait est qu’en plus des niveaux bas des taux, l’accès aux prêts immobiliers a été grandement facilité. Une situation qui en même temps a favorisé le recours au rachat de crédit. Malgré tout, l’autorité de régulation juge le taux d’endettement des ménages acceptable. Elle demeure cependant vigilante, estimant qu’ A moyen terme, la progression actuelle du crédit aux ménages peut représenter un risque dans la mesure où le prêt immobilier devient un produit d’appel ou les banques assouplissent encore davantage les conditions d’accès aux financements. Le HCSF reste vigilant Le HCSF continue ainsi de suivre de près l’évolution de la dette. Vigilant, le régulateur a choisi de maintenir les mesures concernant le matelas de fonds propres que les établissements bancaires doivent constituer. Important Pour rappel, ce coussin contracyclique a été mis en place en janvier 2016 pour servir en cas de renversement du cycle financier. L’objectif étant de préserver la résilience des organismes de crédit d’une part, et de se protéger contre une envolée excessive de la dette. En cas de crise, les banques pourront alors utiliser cette réserve de capital pour continuer à prêter. Ce coussin augmentera de 0,25 % à partir du second semestre 2019, et de 0,5 % au deuxième trimestre 2020. Les organismes financiers disposent d’un délai de douze mois après l’entrée en vigueur de cette décision pour se mettre en conformité.