La Banque de France s’interroge sur les éventuelles répercussions négatives de la politique menée actuellement par les banques françaises. En plus des taux qui dégringolent, les crédits immobiliers n’ont jamais été aussi faciles d’accès. La Banque de France craint une recrudescence du phénomène de surendettement, même si aucun signe tangible ne tend à confirmer ce scénario pessimiste. Les défauts de paiement sont rares… pour le moment ! S’agit-il d’un risque calculé de la part des banques ou bien d’une simple adaptation à la réalité du marché ? Dans un cas comme dans l’autre, les faits leur donnent pour l’instant raison. Le volume des crédits est en constante augmentation, même s’il faut bien évidemment relativiser et se rappeler que les organismes de crédits n’en tirent qu’un profit moindre. Important Il leur arrive même d’essuyer des pertes qu’ils compensent par la vente d’autres produits financiers à leur client. Pour l’heure, les chiffres donnent raison aux organismes de crédit sur leur prise de risque. Une étude récente démontre que « sur les trois derniers mois, le taux de défaut de paiement s’établit à seulement 0,18 % », ce qui est très faible et montre que les cas d’insolvabilité restent minoritaires. Un laxisme coupable qui contribue à la flambée des prix Si les emprunteurs se frottent les mains face à ces conditions qui leur sont hautement favorables, les spécialistes du marché immobilier, dont la Banque de France, s’inquiètent des impacts négatifs de cette conjoncture. L’emprunt immobilier et le regroupement de crédits sont devenus légion. Un phénomène qui, selon les observateurs, est l’une des causes de l’envolée des prix. Les taux historiquement bas et les crédits qui se sont rallongés masquent également une autre réalité : Important Les revenus des ménages s’amenuisent, rendant le remboursement plus difficile, même si cette difficulté n’est pas visible de prime abord. Selon les chiffres, 5,2 années de revenus sont nécessaires aux ménages pour parvenir à rembourser intégralement leur crédit. Pour les primoaccédants, maintenant que l’apport personnel n’est plus une condition sine qua non pour l’obtention d’un prêt, 90 % du prix d’un bien acheté est financé via un crédit.