En janvier 1999, l’Euro est adopté comme monnaie unique par 11 États de l’Union européenne, dont la Belgique. Depuis, ils ont été rejoints par 8 autres pays, mais en 20 années d’existence, l’Euro ne fait toujours pas l’unanimité. Outre Quiévrain, il est aujourd’hui difficile de savoir exactement si l’Euro a offert plus d’avantages que d’inconvénients aux Européens. La croissance est là Important La croissance économique du Pays plat est satisfaisante. Bien que sa progression soit assez lente, celle-ci reste constante. Depuis le passage à l’Euro, le royaume affiche un taux de croissance annuelle moyenne de 1,66 %. Le krach financier de 2008 et les difficultés rencontrées par l’Euro en 2010 n’ont pas eu de répercussions importantes sur le développement du pays. Mieux, la Belgique n’a pas subi de crise majeure au cours des deux dernières décennies comme ce fut le cas de la Grèce qui s’est retrouvée au bord de la faillite, du Royaume-Uni qui s’apprête à sortir de l’UE ou, plus récemment, de la France qui affronte actuellement la colère des « Gilets jaunes ». Le problème, c’est le pouvoir d’achat Important Mais là où le bât blesse, c’est que les citoyens belges ne semblent pas avoir tiré profit de la croissance économique de leur pays. Certains finissent d’ailleurs par douter des effets de la monnaie unique sur les finances des ménages. Contrairement aux autres habitants du Vieux Continent, leur niveau de vie n’évolue point, ou diminue. Même la France, qui est aujourd’hui le théâtre de manifestations violentes en rapport avec la baisse du pouvoir d’achat, s’en tire mieux. La politique monétaire ultra-accommodante de la Banque Centrale européenne (BCE) n’est sans doute pas étrangère à cette situation. Important Les ménages qui ont la possibilité d’épargner doivent se satisfaire d’un taux d’intérêt peu élevé, alors que ceux qui ont des crédits en cours ont souvent du mal à les rembourser. Les grands projets comme l’accès à la propriété immobilière ou l’acquisition d’un véhicule sont de plus en plus difficiles à financer. Le recours à un rachat de crédit devient également une pratique courante pour de nombreux emprunteurs, dont la trésorerie est étranglée par les prêts à amortir.