Si certains facteurs semblent présager une poursuite de la croissance économie dans l’Union européenne, des spécialistes craignent la survenue d’une crise en 2019. En effet, plusieurs indicateurs évoluent de façon inquiétante notamment avec des États qui rencontrent des difficultés liées à l’endettement et au budget, ainsi que des problèmes sociaux. Baisse du ratio d’endettement par rapport au PIB Important La hausse des taux prévue pour 2019 devrait s’effectuer progressivement, avec une accentuation vers l’été. Mais la situation reste favorable aux entreprises et aux administrations. En ce qui concerne l’endettement des États membres, celui-ci devrait suivre une courbe descendante, et osciller autour de 57,5 % du PIB (contre un ratio de 62,5 % en 2009). La stabilisation du prix du pétrole représente un autre élément favorable, les fluctuations ayant une influence directe sur la croissance économique de la zone euro. Enfin, par rapport à la période de 2008, les risques financiers et immobiliers restent aujourd’hui relativement peu élevés. Important D’autre part, les facteurs susceptibles de conduire à une récession se sont multipliés ces derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti à 1 %, un chiffre inférieur à celui observé avant la crise. L’exportation connaît également un repli, avec une progression de 3 % contre 5 % en 2008. L’Italie et la France sont particulièrement en difficulté Important En l’absence de négociation, l’impact du Brexit pourrait s’alourdir pour l’Europe comme pour le Royaume-Uni. En 2019, la progression du PIB européen pourrait diminuer de 0,5 point à la suite du « British Exit ». L’Italie et la France doivent pour leur part faire face à une légère hausse des problèmes d’endettement des entreprises et du nombre de faillites. Par ailleurs, les tensions sociales dans l’Hexagone pourraient entrainer une baisse du PIB sur le troisième trimestre 2018 tandis que la question budgétaire reste problématique pour l’Italie. Important Plus généralement, au niveau de l’UE, la remontée des taux prévue pour 2019 affectera sans doute le remboursement des dettes de chaque pays. En même temps, le relèvement des taux américains va probablement atteindre le marché européen. Il s’agit de freins non négligeables à la croissance de la zone euro, surtout dans un contexte ralentissement de la croissance mondiale du fait de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Vers plus de précarité… ? Qui dit ralentissement économique, dit accumulation des dettes par les ménages, notamment auprès de la classe moyenne. Important En effet, ces deux notions sont indissociables, car en période de récession, la majorité des ménages éprouvent des difficultés à honorer leurs créances en cours et futures. Difficile donc de sortir d’une telle spirale infernale à moins de réorganiser son budget – se serrer la ceinture avant tout – ou de recourir à un regroupement de crédits, une opération qui consiste à rassembler tous les emprunts de différentes nature (crédits, découverts bancaires…) en un seul prêt afin d’obtenir des mensualités unifiées et réduites.