Le pouvoir d’achat est actuellement au centre des tensions entre le gouvernement et la population française. Un an après le début du mouvement des Gilets jaunes, des efforts ont été entrepris et ont porté leurs fruits. Mais les mécontentements subsistent. Une étude a exploré les voies que l’exécutif pourrait emprunter afin de parvenir à davantage de résultats. La fiscalité pèse sur les entreprises Pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement serait bien inspiré de revoir son régime fiscal, notamment l’imposition des entreprises. La fiscalité française fait partie des plus contraignantes d’Europe. Important La charge fiscale (impôts, taxes et prélèvements) supportée par les entreprises de production représente, en moyenne, 9,1 % de la valeur ajoutée. Inévitablement, cette pression fiscale se répercute sur les prix des produits finaux, ceux qui seront directement destinés aux consommateurs. En effet, l’entreprise doit s’assurer une marge bénéficiaire suffisante pour maintenir son activité à flot et demeurer compétitive. L’allègement du régime fiscal reste donc une piste à explorer pour l’exécutif. Avec des charges moins importantes, les entreprises seront en mesure de baisser le prix de leurs produits, améliorant, par voie de conséquence, le pouvoir d’achat des consommateurs. Les analystes émettent toutefois des réserves à l’égard de cette mesure. Selon eux, celle-ci « Donnera un résultat immédiat, mais son effet risque de s’estomper au fil du temps ». Le salaire est soumis à trop de charges Les chiffres donnent raison au gouvernement lorsque celui-ci affirme que les mesures prises dans le cadre de la résolution de la crise des Gilets jaunes ont permis au pouvoir d’achat des ménages de repartir à la hausse. Mais alors, pourquoi cette augmentation n’est-elle pas perceptible au sein des ménages ? Pourquoi beaucoup de Français peinent-ils à boucler leurs fins de mois ? Pourquoi se sentent-ils obligés de recourir à des alternatives comme le rachat de crédits pour pouvoir éponger leurs dettes ? L’une des explications avancées par l’étude suggère que « Les charges salariales sont encore trop importantes en France, comparées à celles qui se pratiquent chez ses voisins du Vieux Continent ». À titre d’exemple, les travailleurs allemands sont soumis à des charges salariales de 51 % inférieures à celles des travailleurs français. Autre donnée qui a son importance : les prix des biens et services dans l’Hexagone sont globalement supérieurs de 5,7 % à ceux de son voisin d’outre-Rhin. Cette donnée gagne en pertinence lorsqu’elle est conjuguée à une autre information stipulant que le revenu d’un ménage français est 10 % inférieur à celui de son homologue allemand.