Au Maroc, le volume des dettes des ménages continue d'augmenter. Le rapport publié par la banque centrale du pays, Bank Al-Maghrib, révèle que l’encours total, majoritairement constitué d’emprunts immobiliers, s’élevait à 342 milliards de dirhams en 2018, ce qui représente une hausse de +6,1 % en un an. L’immobilier pèse 64 % dans la dette des ménages Le volume des crédits contractés par les familles marocaines pour financer l'achat de leurs biens immobiliers s’est chiffré à 219 milliards de dirhams en 2018, soit 64 % de leur dette. En un an, ce montant a donc progressé de +5,5 %, contre +4,4 % en 2017. Selon l'enquête réalisée par la banque centrale marocaine, 65 % des emprunteurs qui souscrivent à un crédit immobilier sont âgés de plus de 40 ans. Du côté des crédits à la consommation, l'encours global des emprunts atteint 123 milliards de dirhams, en hausse de +7 %, après avoir bondi de +4,8 % en 2017. Le volume total des crédits personnels au Maroc s'élève à 342 milliards de dirhams et constitue 31 % du PIB, soit un point de plus par rapport à 2017. Le regroupement de crédit, encore peu connu, n'a pas de statistique officielle dans le Royaume. 85 % des prêts sont accordés par les banques Le volume des crédits accordés par les banques aux ménages est de 85 %, soit le même niveau entre 2017 et 2018. Le montant moyen d'un emprunt enregistré fin 2018 est de 42 500 dirhams, toutes catégories de crédits confondus. En 2017, cette moyenne était de 41 000 dirhams. Pour sa 14e enquête sur l'endettement des ménages, Bank Al-Maghrib a également publié les chiffres du financement Mourabaha. La part de la Mourabaha immobilière s'élève ainsi à 4,2 milliards de dirhams. Les fonds octroyés sous forme de Mourabaha destinés à l'acquisition de voiture ont atteint 374 millions de dirhams. Conforme à la charia, le contrat Mourabaha continue de conquérir des parts de marché. Sa particularité est l'absence d'intérêt. L'établissement de crédit perçoit par contre une marge bénéficiaire au terme de l'encours.