Les chiffres concernant le surendettement des ménages au Luxembourg en 2018 viennent d’être publiés. Globalement, la situation des ménages ne devrait pas susciter l’inquiétude du ministère de la Famille, puisque le nombre de surendettés en phase de redressement personnel est resté moindre (5,77 % des dossiers). Autre constat : le surendettement concerne majoritairement des personnes seules. Des célibataires et des divorcés présents en nombre Il n’est pas établi qu’il existe une corrélation directe entre la situation matrimoniale et le surendettement. Mais toujours est-il que la proportion de personnes seules et criblées de dettes dans les dossiers reçus par la Commission de médiation est assez importante. Important En effet, 43 % des dossiers de surendettement concernent des personnes célibataires ou divorcées. 25 % des personnes qui ont sollicité la Commission sont des familles monoparentales. En ce qui concerne les personnes en couple, celles ayant des enfants à leur charge représentent 16 % des surendettés, contre seulement 13 % pour celles qui n’en ont pas. Le surendettement : un problème qui touche majoritairement les salariés Toujours d’après les chiffres officiels, les salariés sont les plus concernés par le surendettement au Luxembourg. Ils représentent 39 % des débiteurs. Important Les personnes actives sont donc plus exposées que les chômeurs qui touchent des indemnités (8 % des surendettés) ou plus que les retraités et les personnes bénéficiant de pension d’invalidité (12 %). Leur nombre élevé peut s’expliquer par le fait que les salariés sont plus enclins à souscrire des crédits en tout genre, plus que les chômeurs qui sont conscients qu’ils n’auront pas les moyens de faire face au remboursement. Le salarié peut également être tenté par les taux bas que lui proposent les établissements bancaires ainsi que par la possibilité de négocier un rachat de crédits si jamais il éprouvait des difficultés à éponger ses dettes. Pour l’instant, au Luxembourg, la situation des surendettés n’est pas alarmante. 80,44 % des dossiers déposés sont admis en règlement conventionnel et 13,77 % font l’objet d’un redressement judiciaire. Pour information, en 2018, la Commission de médiation a dû statuer sur 216 dossiers, soit 80 de moins que l’année d’avant.