Alors que dans de nombreux pays européens comme la France, faire racheter son crédit immobilier est devenu une opération courante, en Belgique, son coût est prohibitif. En effet, l’emprunteur désireux de changer de banque doit s’acquitter de plusieurs milliers. L’association de consommateurs Test-Achats a lancé une pétition pour mettre fin à cette situation. Des frais 13 fois supérieurs en Belgique par rapport aux pays voisins Dans un contexte de taux d’intérêt faibles à travers l’Europe, les Belges sont pénalisés par le niveau des frais de refinancement. Atteignant parfois 6 000 euros, les frais qu’ils doivent payer pour un rachat de crédit de crédit hypothécaire sont 13 fois supérieurs à ceux appliqués en France, en Italie ou en Allemagne. Les Britanniques ont même le droit de passer à la concurrence sans rien débourser. En Belgique, la définition des frais de dossier est laissée à la libre appréciation des banques, ce qui explique des écarts énormes d’un établissement à l’autre. Aucun plafond n’est fixé, la seule obligation portant sur l’information des clients. Or, en signant le formulaire de demande de financement, qui mentionne tous les frais annexes, ces derniers donnent implicitement leur accord. Les prêteurs estiment par conséquent qu’une plainte a fortiori, lors de l’émission de l’offre définitive n’est plus justifiée. Simuler son rachat de crédit et négocier : la solution pour réduire les frais Test-Achats dénonce une situation « absurde » et se bat pour davantage d’équité avec les voisins. L’association de consommateurs a déjà réussi à récolter plus de 2 500 signatures avec sa pétition adressée au gouvernement. Cependant, les pouvoirs publics n’ont pas encore donné suite à sa requête. En attendant une réponse officielle, les consommateurs particuliers doivent évaluer précisément le gain à tirer d’une éventuelle restructuration de leur dette. Les économies sont d’autant plus importantes que le crédit est récent et que le taux est élevé. Ensuite, ils doivent négocier auprès de leur banquier afin de minimiser la dépense, qui s’élève dans la plupart des cas à plusieurs centaines d’euros. Car aux pénalités dues au premier créancier s’ajoutent les frais réclamés par le nouvel organisme pour la mise en place du contrat de substitution.