Le dynamisme du marché immobilier en France se reflète sur les chiffres des prêts logements. En effet, depuis 2000, ceux-ci ont crû de pratiquement 200 %. Et selon le dernier rapport de la Banque de France, la production a atteint un niveau record en mai, à 971 milliards d’euros, en hausse de plus de 4 milliards d’euros. Si le rythme actuel se maintient, l’encours pourrait franchir la barre des 1000 milliards d’euros début 2019. Hausse de l’endettement à cause de prix plus élevés Entre 2000 et 2018, l’encours des crédits à l’habitat est passé de 256 à 971 milliards d’euros, soit une progression de 180 %. Cette envolée spectaculaire est due à deux phénomènes, notamment la flambée des prix des biens anciens, qui sont 2,4 fois plus élevés, à en juger par les données de l’Insee et des notaires. Les Français qui doivent recourir à un emprunt pour financer l’achat d’un appartement ou d’une maison doivent par conséquent souscrire un capital plus important. Par ailleurs, ces derniers s’endettent sur des durées de plus en plus longues. Important Selon la Banque de France, la durée moyenne des nouveaux prêts immobiliers souscrits par les ménages est passée de 15,4 ans en 2004 à 19,6 ans cette année. En parallèle, grâce à des taux d’intérêt toujours faibles, le pouvoir d’achat des candidats à la propriété a augmenté. En effet, d’après l’observatoire CSA-Crédit Logement, le taux moyen toutes durées confondues se situait à 1,46 % en mai dernier, contre 5,6 % début 2000. Augmentation de la valeur du patrimoine immobilier des Français Mais la forte hausse de l’encours de crédits logement est également liée à celle du nombre de propriétaires. Car en 2017, non seulement la proportion de Français possédant leur résidence principale a grimpé à 57,7 % (soit 1,8 % de plus qu’en 2002), mais la population globale compte 6,8 millions de personnes supplémentaires. La dette alourdie des Français est néanmoins associée à une augmentation de valeur des biens détenus. Important Ainsi, les chiffres de l’Insee montrent qu’en fin 2016, le patrimoine immobilier brut des ménages (terrains non bâtis exclus) valait 6757 milliards d’euros. En comparaison, en 2000, il culminait à 2583 milliards d’euros. Sur 20 ans, son évolution est donc similaire à celle de l’endettement immobilier des particuliers. Parmi ces ménages endettés, beaucoup ont du mal à boucler leurs fins de mois. Le rachat de crédit est un moyen d’alléger ses mensualités en contrepartie de l’allongement de la durée de remboursement, ce qui entraîne une majoration du coût global du financement.