Le surendettement désigne le fait de ne plus avoir la capacité financière pour payer ses dettes. Ce phénomène touche de nombreuses personnes, mais a récemment diminué. Chaque année, la Banque de France publie une étude sur le surendettement des ménages afin de permettre une réelle analyse de la situation. La dernière date du 6 février et nous apporte de précieuses informations. Le recul du surendettement Dans l’enquête typologique menée par la Banque de France, on constate que le surendettement a diminué au cours des trois dernières années, notamment grâce au regroupement de crédit. Important En effet, le nombre de dossiers déposés auprès de l’institution est passé d’environ 220 970 à 181 123 entre début 2014 et fin 2017, soit une diminution de 22 %. L’endettement total a lui aussi reculé (-12,7 %) sur la même période, mais on peut noter une évolution claire selon les types d’emprunts. Ainsi, l’encours des crédits à la consommation a chuté de -29 %, alors que celui des crédits immobiliers est resté sensiblement identique. Quant aux dettes de charges courantes (énergie, loyer…), celles-ci ont diminué de -4 % et celles des autres crédits ont progressé de +13 %. Le profil des ménages surendettés Selon les données publiées par la Banque de France, on note également une évolution dans la typologie des ménages en situation de surendettement. Important Par exemple, 67 % des cas concernent des individus vivants seuls ou étant séparés de leur partenaire alors qu’ils ne représentaient que 64 % en 2012. Le niveau de dettes imputable aux crédits à la consommation a quant à lui reculé et ne représente plus que 37,4 %. Important La part des personnes sans emploi est assez importante puisqu’elle représente tout de même 27 % des cas et le montant moyen d’endettement est de 27 862 euros en dehors du secteur immobilier. Pour celui-ci, la moyenne est de 108 094 euros, mais ces arriérés ne concernent qu’un cas de surendettement sur sept. On apprend également que la moitié des ménages qui font face à cette situation ne peuvent absolument pas rembourser et que plus de huit sur dix possèdent un patrimoine en dessous de 2 000 euros.