Sous le feu des critiques sur la question de l’évolution du pouvoir d’achat et du chômage en 2018, l’Exécutif a tenu à lever les « doutes » des Français. Le compte-rendu du Conseil des ministres annonce ainsi une hausse du salaire net de « tous les salariés », en particulier en fin d’année. Le niveau de vie des 10 % de ménages les plus modestes progressera par ailleurs de 0,9 % en moyenne grâce au relèvement du revenu de solidarité active, du minimum vieillesse ou de l’allocation adultes handicapés. Détails des hausses de pouvoir d’achat promises Le gouvernement souligne que 17 millions d’actifs vont « gagner » après deux vagues d’augmentation de leur salaire net dès le mois de janvier, puis en octobre avec l’application des baisses de cotisations. En illustration, le cas d’un salarié percevant 1 500 euros bruts par mois é été pris : en 2018 et 2019, le gain s’élèvera à 138 euros et 266 euros respectivement. Quant aux fonctionnaires, le pouvoir d’achat restera stable, une réduction des charges et une prime spécifique devant absorber l’effet de la hausse de la contribution sociale généralisée. Par ailleurs, le gouvernement annonce près de deux milliards d’euros d’impact de la baisse d’impôts en 2018. De son côté, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a récemment publié une étude affirmant que les mesures du budget 2018 n’affecteront pas le niveau de vie des Français cette année, et permettront une amélioration générale en 2019, en particulier pour les ménages les plus aisés. Les rachats de crédits vont probablement rester nombreux pour permettre aux emprunteurs d’alléger le poids des mensualités et préserver l’équilibre de leur budget. Stabilité du coût du panier de produits de consommation courante En parallèle, le baromètre annuel de l’association Familles Rurales confirme le maintien du coût du panier moyen du consommateur français à 136 euros en 2017, en ligne avec son niveau des deux années précédentes (136 € en 2016 et 135,59 € en 2015). Important Des disparités importantes sont néanmoins observées entre les gammes de produits et de magasins. Par exemple, à cause de la pénurie de beurre, son prix a progressé de 15,30 % l’année dernière. Celui de la lessive et des produits d’entretien a également poursuivi sa croissance (+6 % sur un an). Pour le cas particulier des produits bio, leurs « premiers prix » sur de nombreux articles sont de 12 % inférieurs à ceux de leurs homologues en conventionnel, même si sur l’ensemble, ils sont plus chers de 43 %. Concernant le type de commerce, alors que l’on attendait le hard discount, ce sont les hypermarchés pratiquent les prix les plus intéressants pour toutes les gammes de produits, suivis par les supermarchés. Autre tendance, les enseignes de distribution multiplient les dispositifs et actions d’incitation à l’achat : offres promotionnelles, publicités, cartes de fidélité. 90 % des consommateurs en possèderaient une, et deux tiers d’entre eux affirment qu’elle contribue à les garder fidèles au magasin qui les édite.