Dans une étude récente, la Banque de France a analysé la situation générale du surendettement et la typologie des personnes concernées. D’après les résultats que l’institution vient de rendre publics, ce phénomène tend à diminuer depuis 2014, aussi bien en nombre d’individus concernés qu’en encours de dettes. Et ce sont les personnes ayant une situation peu stable, divorcées ou au chômage qui sont les plus touchées. Le profil des personnes en situation de surendettement Ce que l’étude de la Banque de France nous apprend : 27 % des individus touchés par le surendettement sont au chômage alors qu’ils ne représentent que 7 % de la population du pays ; deux tiers des dossiers concernent des personnes divorcées ou vivant seules ; un ménage surendetté sur deux présente une capacité de remboursement nulle ; pour 82 % des dossiers, la valeur brute de leur patrimoine est en dessous de 2 000 euros. Important Pour ces derniers, le rachat de crédit n’est plus une solution envisageable. La diminution du surendettement Depuis l’année 2014, la quantité de dossiers soumis aux commissions de surendettement a diminué de façon régulière et a atteint 181 123 en 2017. Sur l’ensemble de ces cas, 166 760 ont été jugés approuvables, ce qui représente une baisse de -4,7 % sur une période d’un an et de -14,4 % en 4 ans. L’endettement global de ces ménages est de 7,4 milliards d’euros et 23 % de ce montant a été effacé après traitement des dossiers par les commissions et la justice. Au cours de l’année 2017, il y a eu 73 807 procédures de rétablissement personnel, ce qui représente presque la moitié des cas validés pour un montant de 1,8 milliard d’euros. La structuration du surendettement On peut également noter une évolution dans le type de dettes. Important Ainsi, depuis 2012, la proportion de crédit à la consommation a nettement reculé. Elle est passée de 53,8 % à 37,4 % et un peu plus de 20 % des dossiers ne contiennent pas de crédit à la consommation. En ce qui concerne les dettes immobilières, elles sont en moyenne de 108 094 euros et ne sont présentes que dans 14,4 % des dossiers de surendettement.