L’organisme s’est notamment penché sur le cas des individus ayant bénéficié d’un vaccin contre la variole pendant leur enfance. L’avis publié lundi 20 juin 2022 concerne également les jeunes enfants. Le risque de développer une forme grave de l’infection existe chez les deux groupes. La stratégie vaccinale à adopter sera cependant différente. La vaccination est actuellement préconisée face à la circulation de la variole du singe. La Haute Autorité de Santé recommande en France d’administrer une dose aux personnes à risque exposées au virus. Toutefois, deux groupes de patients ont dernièrement soulevé des interrogations. Il s'agit des primo-vaccinés d’un côté, et des enfants de l’autre. En effet, le vaccin utilisé, l’Imvanex, est conseillé uniquement aux adultes pour le moment. L’administration ne se fera donc pas automatiquement chez les plus jeunes. Les autorités sanitaires proposent des examens au cas par cas pour les mineurs. Cela, bien que les études réalisées relatent des risques plutôt moindres. Des risques limités à partir de 4 mois La Haute Autorité de Santé se montre favorable à une éventuelle vaccination des enfants exposés au virus de la variole du singe. Elle vise tout particulièrement ceux qui sont à risque et pouvant être touchés par une forme sévère de la maladie. En d’autres mots, il s’agit des enfants sujets à des situations de fragilité ainsi que les immunodéprimés. Pour l’heure, les autorités sanitaires ont réservé le vaccin Imvanex aux adultes. Des études ont été réalisées sur d’autres vaccins exploitant une plateforme identique que ce dernier, et utilisés à plus forte dose. Elles révèlent un niveau de tolérance acceptable chez les petits au-delà du quatrième mois. La Haute Autorité de Santé se montre toutefois prudente sachant qu’aucune donnée clinique de sécurité n’est disponible pour l’instant. Notamment pour les vaccins de troisième génération. Dans un tel contexte, l’organisme suggère une vaccination après étude selon chaque cas. Celle-ci peut être prise en charge par l’assurance maladie et la mutuelle santé. Trois doses pour les personnes immunodéprimées Les professionnels de santé sont ainsi appelés à réaliser une investigation sur les jeunes de moins de 18 ans. L’objectif étant de déterminer l’intérêt et les risques pour les mineurs visés par le vaccin. Chez les adultes primo-vaccinés, Les autorités sanitaires recommandent l’administration d’une dose du vaccin Imvanex. Et ce, lorsqu’ils sont à risques et au contact du virus. Concrètement, ce groupe inclut les personnes ayant reçu un vaccin antivariolique avant 1980. Trois doses sont en revanche conseillées pour les immunodéprimés. La réalisation d’une vaccination antérieure ne change pas cette prescription selon la Haute Autorité de Santé. L’organisme a déjà avancé la vaccination pour les personnes à risque en mai 2022. Il a été interpellé par le ministère de la Santé dernièrement concernant le cas des enfants et des primo-vaccinés. L’avis rendu le 20 juin 2022 met en avant la stratégie recommandée.