Selon une étude récente, les Français montrent un attachement envers le système de santé en place. Parmi les principes auxquels ils portent une attention particulière figure la liberté de choix des parcours de soins. Pareil pour la maîtrise de ces derniers. Dans ce cadre, près de six répondants sur dix préfèrent maintenir le système de santé actuel. En France, le système de santé actuel fait l’objet de plusieurs difficultés structurelles. Le Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) souhaite ainsi améliorer l’emboîtement entre l’assurance maladie obligatoire et complémentaire. Dans les semaines à venir, l’organisme doit publier ses recommandations destinées à la poursuite de ce but. Dans ce contexte, BVA a mené une étude se rapportant à ce sujet. Les personnes-ressources ont été questionnées sur le rôle perçu des complémentaires santé et le futur du système de santé. À l’avenir, 71 % des employeurs préfèrent ainsi maintenir un mécanisme de copaiement entre les établissements complémentaires et l’Assurance Maladie. Conserver la liberté de choisir son parcours de soin Plus de la moitié des professionnels de santé (58 %) et 59 % des Français partagent le même avis. Cette conservation garantirait selon eux l’accès à un parcours de soins libre. Ceci en dépit de la nécessité de payer un reste à charge. À côté, certains sondés souhaiteraient que l’État règle à 100 % des dépenses médicales. Pour aboutir à cette éventualité, ils seraient prêts à courir le risque de voir émerger des parcours de soins imposés. Ces répondants portent sur : 13 % des professionnels de santé ; 22 % des chefs d’entreprise ; 26 % des personnes enquêtées. Ensuite, relativement aux parcours de soins, environ 75 % du panel jugent indispensable le rôle des assureurs santé. Ils déclarent que dans les instants déterminants de leur vie (maladie grave, accident, maternité), leur mutuelle santé a répondu présente. À côté, sept sondés sur dix estiment que l’avantage du système de santé repose sur la possibilité de : Se soigner comme on le souhaite. Garder un parcours de soins maîtrisé Sans le concours des complémentaires santé, le recours à cette liberté devient inévitablement incomplet. Par conséquent, de nombreux Français veulent que les mutuelles financent toujours : La médecine alternative (69 % des soignants, 66 % des dirigeants d’entreprise et 67 % de la population générale) ; Les équipements dentaires, auditifs et optiques au-delà du 100 % santé (respectivement 77 %, 66 % et 69 %) ; Les dépassements d’honoraires (78 %, 72 % et 71 %). Dans cette mission, les organismes complémentaires peuvent prendre en charge les actes de soins : Soit avec l’Assurance Maladie et/ou les assurés ; Soit seuls. Par ailleurs, les personnes interrogées accordent beaucoup d’importance au fait de maîtriser leur parcours de soins. Cette situation se manifeste par la liberté de choisir son praticien, entre autres. Cette dernière s’avère particulièrement demandée par : Les professionnels de santé pour les malades (93 %) ; Les dirigeants de société pour leurs employés (89 %). D’un point de vue général, 76 % des répondants affirment souhaiter consulter le dentiste ou le médecin de son choix.