Approuvés récemment par la Haute Autorité de Santé, les dépistages par recueil de salive ont débuté dans les établissements scolaires français en février dernier. Cela entre dans le plan du gouvernement afin d’endiguer l’épidémie de Covid-19. Dans cette optique, les prélèvements seront accomplis par des professionnels, contrairement à ce que pensent les syndicats d’enseignants. Dans la lutte contre le coronavirus, une campagne de tests salivaires est menée dans les écoles depuis le 22 février dernier. Une stratégie qui a pour but de maintenir l’ouverture des établissements dans l’Hexagone selon Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation. D’après ce dernier, environ 300 000 dépistages par semaine seront effectués d’ici fin mars sur tout le territoire national. Gratuits, ils n’auront aucun impact sur la mutuelle santé des enfants ou de leur famille. Dans la pratique, les syndicats évoquent un manque d’organisation et d’anticipation venant du gouvernement. Ils craignent entre autres une mise à contribution des professeurs. Face à cela, le ministre de l’Éducation a tenu à les rassurer. Une efficacité élevée Dans la conduite de cette campagne, la Haute Autorité de Santé (HAS) a émis quelques préconisations. Ainsi, un délai d’attente d’une demi-heure avant le prélèvement est requis après avoir brossé les dents, fumé, bu ou mangé. Concernant le public visé, Olivier Véran, ministre de la Santé, a mis les écoliers en première position. Les collégiens, lycéens et universitaires ne pourront en bénéficier qu’après. Quant au déroulement des opérations, les enfants n’auront qu’à cracher dans un flacon spécialement prévu à cet effet. À ce titre, une assistance n’est pas forcément nécessaire, sauf pour les moins de six ans. Pour eux, le responsable devra installer une pipette sous leur langue afin de recueillir la salive. Après cette étape, les échantillons seront envoyés en laboratoire où ils seront examinés par PCR. Les résultats seront disponibles sous 24 heures. Par rapport au prélèvement nasopharyngé, cette méthode présente l’avantage d’être fiable, avec un taux de 85 %. De surcroît, elle se révèle particulièrement adaptée aux enfants en raison de l’absence de douleur. En effet, elle ne requiert pas l’introduction d’écouvillon dans les cavités nasales. Les opérations seront exécutées par des professionnels de la santé Lors de sa visite dans une école de Haute-Saône, Jean-Michel Blanquer a contredit l’idée de mise à contribution des enseignants. D’après sa déclaration : Chacun est dans son métier, évidemment les tests sont réalisés par des personnels de santé. Jean-Michel Blanquer D’après un protocole élaboré à cet effet, il s’agira dès lors : Des personnels médicaux de l’éducation nationale : laboratoires privés, infirmières scolaires ; Des personnels spécialisés ; Des agences sanitaires de santé. Néanmoins, le ministre annonce que : Le reste des personnels de l’éducation nationale peuvent être volontaires pour aider dans la supervision vis-à-vis des enfants ou le suivi administratif de ce qui se passe. En effet, ils recevront une formation appropriée, et ce, toujours par rapport à cette logique de contrôle. Lors d’un entretien sur France inter le 2 mars dernier, il a également annoncé le recrutement de 1 700 étudiants. Issus de cursus divers (pharmacie, médecine, etc.), ils assisteront les professionnels dans les opérations en échange d’une rémunération.