Les critiques sont de plus en plus virulentes concernant la campagne de vaccination que de nombreux observateurs trouvent trop lente. Ces derniers indiquent que cela pourrait mener à un éventuel nouveau désastre sanitaire, surtout suite à l’apparition de la variante britannique du covid-19. Quoi qu’il en soit, la Haute Autorité de Santé a tenu à défendre sa stratégie. Les critiques fusent vis-à-vis de la HAS (Haute Autorité de Santé) et sa stratégie de vaccination faisant preuve de nonchalance, à en croire plusieurs observateurs. Le politicien Jean Rottner avait fustigé l’institution sanitaire et le gouvernement en général sur le plateau de France 2 en soulignant qu’une révision de leur politique est de rigueur, d’autant plus que cela s’est avéré être un échec depuis l’avènement de la pandémie. Pour le président de la région Grand Est, il faut accélérer les choses et mettre davantage à contribution les collectivités. Une opinion à laquelle se joint le maire de Nancy, comme le relaient certains articles publiés sur des sites spécialisés en matière de couverture maladie, telle que la mutuelle santé. Avec un stock limité de vaccins, il ne faut pas se précipiter Pour essayer de désamorcer la controverse, le gouvernement a indiqué que des centres de vaccination devraient ouvrir avant le début du mois de février. Une échéance encore jugée trop longue par les observateurs. Face à ses critiques, la présidente de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec, est montée au créneau pour défendre leur stratégie de vaccination. Elle a déclaré que : Il faut garder son calme et garder les priorités (…). Si on vaccine beaucoup, mais pas les bons, on va mettre des mois à diminuer les hospitalisations et les décès. Dominique Le Guludec Pour rappel, le personnel soignant âgé de plus de 50 ans sera priorisé pour les vaccins. La stratégie mise en place semble ainsi être cohérente, surtout lorsqu’on sait que neuf décès sur dix liés au covid-19 concernent des personnes de 65 ans au moins. Sans oublier que le stock de vaccins à disposition des autorités sanitaires est limité. Quant aux critiques à l’encontre de l’ouverture « tardive » des centres de vaccinations, la présidente de la Haute Autorité de Santé a indiqué qu’il n’est pas encore nécessaire de déployer ces dispositifs, elle a rajouté à ce sujet : Envoyer les plus fragiles faire la queue dans des vaccinodromes n’a pas semblé la meilleure solution. Dominique Le Guludec L’assurance maladie en soutien Les critiques envers la Haute Autorité de Santé semblent donc être des plus virulentes. D’ailleurs, ses détracteurs ne savent peut-être pas que d’autres organismes leur prêtent main-forte, on peut notamment citer l’assurance maladie. En effet, depuis le 5 janvier dernier, la branche de la Sécurité Sociale a dressé un bilan quotidien de la campagne de vaccination grâce à un système d’information baptisé « Vaccin Covid ». Ce dispositif destiné aux médecins recueille diverses informations, telles que les identités du patient et du médecin, le consentement du malade ou encore le numéro de lot du vaccin injecté. Au directeur de l’assurance maladie d’indiquer à ce sujet : On ne pouvait pas concevoir une campagne massive sans cet outil qui permet à la fois une traçabilité individuelle et un suivi collectif. Dominique Le Guludec Cet outil est relié au portail de l’Agence nationale de sécurité et de médicaments et des produits de santé (ANSM) afin de faciliter le signalement par le médecin et les patients d’éventuels effets secondaires causés par le vaccin.