Durant la grossesse, la vaccination aux sérums à ARNm de Moderna et de BioNtech/Pfizer ne présente aucun risque. C’est ce que révèle l’étude portant sur le placenta, publiée le 11 mai dernier dans Obstetrics & Gynecology. À noter qu’elle a été effectuée sur celui de femmes immunisées. Après un examen, les auteurs de l’analyse n’ont relevé aucune anomalie sur l’organe. Dans l’accès aux vaccins à ARN messager, les femmes enceintes de 6 mois ou plus sont privilégiées depuis début avril. Pourtant, les doutes à l’égard des médicaments se seraient amplifiés sur les réseaux sociaux et le Web en général. Pour cause, certains internautes y auraient propagé des idées selon lesquelles les produits provoqueraient l’expulsion du fœtus par l’organisme. Dans les détails, cela résulterait d’une réaction immunitaire occasionnée par le sérum. Un phénomène qui ne risquerait pas de se produire, affirme le Dr Jeffery Goldstein, un chercheur de la Northwestern University. À ce titre, ce dernier a réalisé une étude sur le sujet avec ses collègues. Des craintes non justifiées Parues dans le magazine Obstetrics and Gynecology, les conclusions affirment, que dans leurs travaux, les scientifiques n’ont constaté : Aucune preuve de dégradation déclenchée par le vaccin de la tolérance immunologique maternelle du fœtus. Jeffery Goldstein En outre, ils n’auraient fait état d’aucune hausse de l’incidence des symptômes de la contamination au coronavirus pendant la grossesse. La co-auteure des recherches, Dre Emily Miller explique que la défiance vis-à-vis de la vaccination semble aujourd’hui non négligeable. Cette réserve est davantage remarquée chez les femmes enceintes, souligne-t-elle. Une situation qui pourrait retomber sur les assureurs en mutuelle maternité sur le long terme. À noter que l’approbation des vaccins contre le covid-19 s’est faite dans un contexte d’urgence. Et par précaution, ce profil a été écarté dans les essais thérapeutiques. Toutefois, le manque de renseignements y afférents a ensuite été corrigé. Notamment avec la parution de différentes analyses menées parallèlement à la vaccination. Jusqu’ici, celles-ci n’ont établi aucun risque particulier chez le futur enfant et sa mère, concernant les produits à ARNm. Par ailleurs, elles présenteraient la même fréquence d’effets secondaires systémiques et locaux que le reste de la population. Aucune lésion observée Dans ce contexte, Jeffery Goldstein et son équipe ont choisi de consacrer une étude sur le placenta. Il avance à propos de l’organe temporaire : Si quelque chose ne va pas avec une grossesse, nous voyons généralement des changements […] qui peuvent nous aider à comprendre ce qui s’est passé. Jeffery Goldstein Dans leur démarche, ils ont testé des placentas de 116 femmes non immunisées et 84 vaccinées après leur accouchement. Puis, ils les ont scrutés au microscope. Les chercheurs ont dès lors constaté que les vaccins contre le SRAS-nCoV-2 ne les détériorent pas. La majorité des femmes se sont vues injecter les sérums Pfizer ou Moderna après leur 6e mois de grossesse. Selon les résultats, elles ont présenté une forte réponse immunitaire sans que le produit ait déclenché de lésions placentaires. Selon les observateurs, aucune analyse, avant la présente, n’a porté sur les répercussions des sérums à ARNm sur l’organe.