D’ici janvier 2022, Mon Espace Santé se substituera au DMP après que les Français ont boycotté ce dernier. Le nouvel outil numérique offrira à ses utilisateurs la possibilité de stocker tous leurs documents médicaux, qu’ils peuvent ensuite partager. Au cours de cet été, les responsables lanceront l’expérimentation du dispositif dans trois départements. Après le revers cinglant du Dossier Médical Partagé, (DMP), le gouvernement projette de le remplacer par « Mon Espace Santé ». Une plateforme en ligne visant à accompagner les Français dans leur parcours de soin. La réalisation de cette ambition sera confrontée à différents obstacles. Un des défis à relever consistera à persuader les habitants qui redoutent une emprise de l’État sur leurs informations personnelles. Dominique Pon argumente qu’actuellement, un patient anxieux omettra de fournir des données le concernant juste avant une intervention chirurgicale. Le pilote du changement voulu par l’exécutif ajoute que certains patients font l’objet d’examens qui ne leur sont pas dédiés. Reprise d’une fonctionnalité du DMP En dehors des économies et de la performance, une coordination permettra aux Français de profiter de meilleurs soins à l’avenir, ajoute-t-il. Le responsable ministériel avance également que comme l’Hexagone a perdu l’industrie, elle pourrait en faire de même avec le numérique. Il soutient : […] Je pense que si on parle d’emplois pour nos enfants et de données de santé qui risquent d’aller chez les GAFA, on pourra convaincre beaucoup de monde. Dominique Pon clarifie Autre problème, les soignants submergés par leurs consultations risquent de ne pas remplir correctement l’espace numérique à venir. Un fait déjà observé avec le DMP. Dominique Pon clarifie : S’il y a un dossier pour la biologie, un autre la maternité, un autre encore pour la cardiologie, on reste dans la fragmentation des informations et on est foutu. Dominique Pon clarifie Concernant son contenu, Mon Espace Santé comportera quatre rubriques. Un onglet permettra aux utilisateurs de ranger, comme avec le DMP, leur compte rendu de vaccination, d’hospitalisation, ordonnances, résultats d’examen… Des documents qui peuvent être nécessaires lors d’une demande de remboursement par une mutuelle familiale. Une expérimentation pendant cet été Un autre pan, le plus novateur, procure la possibilité de rassembler toutes les informations de santé recueillies avec les applications de l’usager. Bien évidemment, cette fonctionnalité sera conditionnée par l’approbation de ce dernier, mais aussi par une labellisation des données. Un troisième volet fera office de messagerie sécurisée, pour un échange plus direct avec les praticiens. Enfin, un quatrième prendra la forme d’un agenda. L’objectif sera de rappeler à l’utilisateur de l’espace numérique la date à laquelle il devra consulter son médecin. En somme, avec Mon Espace Santé, chaque professionnel de santé pourra obtenir rapidement un aperçu sur le profil de leur interlocuteur. Il pourra notamment examiner les traitements que suit le patient, son groupe sanguin, ses consignes anticipées… Cependant, pour cela, il faut que le titulaire du compte communique son code au praticien. Ce dispositif rentrera dans une première expérimentation au mois d’août prochain en Loire-Atlantique, en Somme et dans la Haute-Garonne. Dans les prévisions, le nouvel outil devrait être généralisé à toute la France en janvier 2022.