Les autorités françaises ont rendu le port du masque obligatoire en entreprise en raison de la reprise de la circulation du coronavirus. Le nouveau protocole sanitaire prévoit néanmoins des dérogations en fonction de la couleur de la vigilance dans le département en question. Certains métiers bénéficient également d’une autorisation dérogatoire, mais des précautions doivent être prises par les personnes concernées. La situation actuelle est particulièrement problématique pour les autorités sanitaires et les organismes de mutuelle santé. En effet, les foyers épidémiques tendent à se multiplier dans le monde de l’entreprise. Pourtant, les activités économiques ne peuvent pas être suspendues indéfiniment en cette période post-pandémie. Il faut donc prendre des dispositions pour protéger les travailleurs durant la reprise. Le ministère du Travail a récemment publié le nouveau protocole sanitaire pour les professionnels, en tenant compte des recommandations du HCSP (Haut Conseil de la santé publique). Les nouvelles règles sont entrées en vigueur début septembre. Elles viennent remplacer les mesures instaurées le 24 juin dernier. De nouvelles règles sanitaires strictes Le port du masque obligatoire sur le lieu de travail fait partie des points les plus importants du nouveau protocole sanitaire national destiné aux entreprises. Néanmoins, une exception est prévue pour les salariés seuls dans leur bureau. Les personnes qui travaillent en atelier peuvent également bénéficier d’une dérogation. Il faudra toutefois remplir plusieurs conditions en matière de ventilation et de précaution. Malgré ces exceptions, les salariés sont tenus d’appliquer les règles d’hygiène et de distanciation sociale de rigueur depuis le début de la pandémie. De plus, le nombre de personnes œuvrant dans l’espace de travail doit être limité par l’employeur. Important En open space, les collaborateurs peuvent enlever momentanément leur masque à condition d’être dans un département vert sur la carte épidémiologique. Dans le cas contraire, différents critères supplémentaires doivent être remplis pour pouvoir ôter cette protection. Le non-respect des consignes établies relève de la faute professionnelle, comme l’a souligné la ministre du Travail, Élisabeth Borne en août dernier. Le salarié risque ainsi un avertissement de travail, voire un licenciement. L’inspection du travail peut par ailleurs contrôler l’application des mesures sanitaires. Les employeurs et les salariés peuvent être indifféremment sanctionnés, selon l’infraction. Des mesures pouvant être adaptées selon l’entreprise Le nouveau protocole sanitaire concerne les établissements privés et publics. Il est appliqué sur tout le territoire depuis la rentrée, soit le 1er septembre dernier. Selon la ministre du Travail : Il est nécessaire de systématiser, comme l'a préconisé le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), le port du masque dans tous espaces de travail qui sont clos et partagés. Ainsi, le port du masque obligatoire s’applique entre autres aux espaces partagés, couloirs, salles de réunion et cafétérias. Par ailleurs, cette règle reste en vigueur même si les travailleurs peuvent établir une distanciation physique (1 mètre) avec leurs interlocuteurs. En d’autres termes, le port d’un masque doit être systématique dans les espaces clos et ceux qui sont propices aux contacts entre salariés. Les entreprises auront néanmoins la possibilité d’adapter les mesures de protection en fonction de la configuration de leurs locaux et de l’évolution de la situation sanitaire. Les employeurs pourront ainsi revoir certains points du protocole de base pour s’ajuster aux spécificités de leur activité et de leur établissement. Ces ajustements requièrent toutefois une consultation préalable des autorités sanitaires compétentes.