Après la publication de ses conclusions, le Ségur de la santé a reçu de nombreuses critiques. Ses détracteurs sont en effet déçus des changements annoncés à l’issue des concertations. Le collectif Santé en danger a été lancé dans ce contexte dominé par l’insatisfaction en vue de réclamer de véritables solutions. Le Ségur de la santé a permis d’aboutir à diverses mesures en faveur des hôpitaux français. Les salaires dans le secteur seront notamment revalorisés à hauteur de 8,2 milliards d’euros. Le système hospitalier bénéficiera par ailleurs d’une enveloppe de 6 milliards d’euros dédiée à l’investissement. De plus, 15 000 nouvelles recrues sont prévues à l’avenir. Toutefois, certains corps de métier se sont retrouvés exclus de ces initiatives, selon Santé en danger. Il est donc indispensable de reprendre les discussions au plus vite. Dans cette optique, le collectif s’associe aux syndicats pour interpeller tous les acteurs concernés, du ministère de tutelle aux organismes de mutuelle santé. Un mouvement grandissant Santé en danger a été créé fin juillet dernier par le Dr Arnaud Chiche, un anesthésiste-réanimateur du Pas-de-Calais. Le collectif proteste contre les résultats du Ségur de la santé. Il réclame ainsi la tenue de nouvelles concertations dans les prochaines semaines ou à la rentrée au plus tard. Le mouvement s’est rapidement développé sur les réseaux sociaux. Le collectif a ainsi été rejoint par quelque 80 000 personnes et une douzaine de syndicats depuis son lancement. Ses membres incluent entre autres des représentants de médecins libéraux, de sages-femmes, de kinésithérapeutes, d’infirmiers et d’ambulanciers. Il revendique également le soutien de certains élus. En revanche, le ministère de l’Enseignement supérieur a récemment réfuté les allégations du collectif concernant l’appui de la Pr Christine Ammirati. Cette dernière est actuellement la conseillère de la ministre Frédérique Vidal et occupait auparavant le poste de chef des services d’urgences du CHU d’Amiens. De nouvelles réclamations Partageant la position du collectif, Convergence Infirmière a récemment rejoint Santé en danger et milite en faveur d’un deuxième Ségur. Comme l’a indiqué le syndicat d’infirmières libérales dans un communiqué récent : Nous soignants, ne sommes en aucun cas satisfaits du résultat du Ségur qui n'a strictement rien apporté à notre profession. L’organisation syndicale plaide notamment pour la revalorisation des indemnités de déplacement de ces professionnels de santé. Elle réclame aussi la retraite anticipée, que ce soit pour les infirmières ou les infirmiers. Le mouvement Santé en danger a accueilli d’autres acteurs du secteur à travers le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Élargi aux autres spécialités. Les membres de ce syndicat sont essentiellement constitués d’anesthésistes et de réanimateurs. Selon le porte-parole du SNPHAR-E : Aucune solution au manque d'attractivité hospitalière n'a été envisagée sérieusement par les pouvoirs publics dans le cadre du Ségur.