Dans une enquête récente, Franceinfo a relevé une nette amélioration du traitement des personnes atteintes de Covid-19 dans les services de réanimation. Cette évolution s’explique notamment par la multiplication des tests, des découvertes et même des erreurs depuis le début de la pandémie. Le personnel hospitalier a ainsi modifié significativement ses méthodes à la rentrée. La crise sanitaire a pris de court le personnel soignant comme les professionnels de la mutuelle santé. Au plus fort de l’épidémie, en avril dernier, les établissements hospitaliers ont été fortement sollicités. Depuis, les soignants ont pris le temps d’apprendre de leurs erreurs et de se familiariser avec le nouveau coronavirus. Ils ont ainsi développé de nouvelles techniques pour alléger leur charge de travail et l’intervention sur les patients. En somme, tous les acteurs du secteur santé ont intérêt à tirer des leçons de cet événement historique. Les équipes des services de réanimation ont d’ailleurs compris ce nouveau défi et ont cherché à améliorer la situation. Des traitements alternatifs disponibles Au début de la crise sanitaire, les médecins déconseillaient souvent l’usage de corticoïdes sur les patients Covid. Ils craignaient en effet que ces substances aggravent les effets du virus sur le sujet. Dernièrement, l’OMS a réhabilité l’administration de cortisone pour traiter le coronavirus, y compris pour les formes graves. Ainsi, les soignants ont de nouveau envisagé la prescription de corticoïdes dans la prise en charge des patients souffrant de Covid-19. Cela dit, la prudence reste de rigueur en raison de la récence de cette annonce. Selon Franceinfo, le centre hospitalier Raymond Poincarré (Garches) a actuellement recours à la corticothérapie pour traiter ces malades. ImportantL’hôpital déclare d’ailleurs une baisse de 20 % de la mortalité chez les entrants atteints de Covid-19 grâce à ce traitement longtemps redouté par la communauté scientifique. Le changement est donc radical sur ce point en particulier. Des changements significatifs pour les cas graves Les professionnels de santé n’ont pas apporté de modifications significatives à la prise en charge des patients présentant une forme légère de Covid-19. En revanche, les personnes admises en réanimation ont pu observer d’importantes évolutions des méthodes utilisées. Par exemple, les patients souffrant de détresse respiratoire devaient jusqu’à présent être placés sous respirateur artificiel. Nécessitant leur endormissement, ce procédé pouvait durer jusqu’à trois semaines. Désormais, les malades ont la possibilité de rester conscients grâce à l’allègement du traitement. En effet, l’oxygénothérapie est actuellement privilégiée pour résoudre leurs problèmes respiratoires. Concrètement, de l’oxygène pur est administré directement au sujet au niveau de ses narines. Ce système à haut débit permet de compenser les effets du virus sur son appareil respiratoire. En restant éveillé, le patient peut s’alimenter normalement. Les risques de complications et de décès sont par ailleurs réduits. Il en est de même pour les maladies nosocomiales.