Dans l’Hexagone, la médecine ambulatoire se développe progressivement. En conséquence, le nombre de lits disponibles dans les établissements hospitaliers ne cesse de diminuer, avec une régression de 0,9 % en 2019. L’exception à la règle porte sur la surveillance continue, les soins intensifs et la réanimation, comme le relatent les experts du ministère de la Santé. Le gouvernement promeut, depuis 2013, les différentes alternatives à l’hospitalisation complète. Selon la situation sociale du patient, son lieu de résidence et son état de santé, il peut bénéficier d’une surveillance médicale en moins de 24 heures. Les adhérents à une assurance hospitalisation ayant reçu des soins obstétriques ou subi une opération chirurgicale peuvent aussi prétendre à la médecine ambulatoire. Cette réorganisation s’inscrit notamment dans la volonté de remédier à la pénurie de personnel soignant. Par ailleurs, comme la population française vieillit, les demandes de soins à domicile des patients atteints de maladies chroniques progressent. Les progrès de la télémédecine contribuent aussi à l’évolution des modes de prise en charge. L’hospitalisation complète en hausse uniquement pour les cas gravissimes Les Français dont l’état de santé requiert une observation clinique récurrente doivent faire l’objet d’une surveillance continue. ImportantEntre 2013 et 2019, les lits y afférents ont augmenté de 8,2 %, pour passer à 8 200 unités. Les patients rencontrant des dysfonctionnements au niveau de leurs organes sont transférés en soins intensifs. Dans ces services, le nombre de lits disponibles s’est élevé à 6 000 unités fin 2019. Ainsi, en l’espace de 6 ans, ils ont grimpé de 10,3 %. Ceux dont le pronostic vital est engagé ou la survie nécessite des méthodes de suppléance entrent, en revanche, en réanimation. À ce propos, 5 400 lits répartis dans 323 hôpitaux ont été recensés en 2019. Il est donc question d’un bond en avant de 1,2 % par rapport à 2013. En même temps, le nombre d’habitants s’est accru de 2,3 % entre 2013 et 2019. De plus en plus d’acteurs de santé proposent une hospitalisation partielle ImportantDe son côté, l’hospitalisation partielle, qui a comptabilisé 78 790 lits au total en 2019, continue de progresser. 1 499 places dédiées aux soins de jour ont été ajoutées, ce qui implique une recrudescence de 1,9 %. C’est ce que révèle une enquête publiée le 29 septembre dernier par le ministère de la Santé. Par ailleurs, les professionnels sont en mesure de s’occuper simultanément de 19 100 patients dans le cadre d’une hospitalisation à domicile. Cette dernière activité a connu une hausse de 5,5 %. Il n’empêche que les places réservées aux patients qui demandent une hospitalisation complète ont augmenté de 1,9 %. Ce dynamisme résulte davantage des séjours de durée moyenne (+6,5 %) que des prises en charge de courte durée (+1,2 %). En somme, la DREES (Direction de la recherche et de l’évaluation du ministère de la Santé) a recensé 392 262 lits dans les établissements hospitaliers en 2019. C’est 3 408 de moins qu’en 2018.