Selon des chercheurs américains, la pratique régulière d’une activité physique permet de réduire les risques de développer un SDRA (syndrome de détresse respiratoire aiguë) entraîné par le Covid-19. Cette complication est l’une des principales causes de décès chez les personnes touchées par la maladie. Les patients concernés ont donc tout intérêt à se mettre au sport. À titre préventif, les organismes de mutuelle santé encouragent souvent la pratique régulière d’activités physiques. Le sport contribue en effet au bon fonctionnement de l’organisme et à la prévention de nombreuses maladies. Une fois de plus, ce constat a été confirmé par une équipe de l’Université de Virginie. Les travaux des chercheurs américains indiquent que l’exercice physique stimule la production d’un antioxydant présent naturellement dans le corps, appelé EcSOD (superoxyde dismutase extracellulaire). Cette enzyme permet notamment de se protéger contre les pathologies respiratoires, comme le syndrome de détresse respiratoire aiguë. Au-delà de la promotion du sport, il s’agit d’une piste thérapeutique prometteuse pour lutter contre ce type d’affection. Une thérapie envisageable Les chercheurs américains comptent poursuivre leurs travaux sur l'EcSOD afin de développer à terme un nouveau traitement contre le SDRA. Particulièrement puissant, l’antioxydant pourrait aussi être utilisé dans la prise en charge d’autres maladies, selon les experts. Pour l’instant, ces derniers envisagent d’utiliser la thérapie génique pour stimuler la production de l’enzyme chez les malades du Covid-19 et renforcer ses effets protecteurs sur leurs poumons. L’équipe de chercheurs souhaite aussi confirmer les résultats d’études antérieures concernant les bienfaits de cet antioxydant. Des scientifiques ont notamment démontré l’efficacité d’une thérapie à base d'EcSOD sur des rats souffrant de maladie rénale chronique. Au terme de leurs travaux, les lésions rénales ont nettement diminué sur les sujets traités avec l’antioxydant. De plus, ce dernier sert déjà dans le traitement de la rétinopathie diabétique. Comme le souligne l’équipe de l’Université de Virginie, relayée par Santé Magazine : Nous disons souvent que l'exercice physique est un médicament. L'EcSOD est un exemple parfait que nous pouvons apprendre du processus biologique de l'exercice pour faire avancer la médecine et lutter contre (le) Covid-19. Un argument supplémentaire en faveur du sport En tant qu’antioxydant, l’EcSOD élimine les radicaux libres qui peuvent nuire à l’organisme. Le sujet est ainsi protégé de diverses maladies. Pour cette enzyme en particulier, il s’agit surtout de pathologies respiratoires comme le SDRA. Selon les scientifiques, les muscles sont naturellement capables de fabriquer de l'EcSOD et le diffusent dans tout le corps à travers le sang. Sa production peut être augmentée davantage avec des activités physiques qui permettent de stimuler le système cardiovasculaire. L’antioxydant se retrouve, en revanche, en quantité moindre chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale, de cardiopathies ischémiques ou encore de pathologies pulmonaires aiguës. En bloquant sa production, les chercheurs ont par ailleurs constaté une aggravation des problèmes cardiaques chez les souris observées durant des travaux en laboratoire. Cette carence est aussi favorable à l’apparition de l’arthrose. Les chercheurs américains estiment que la production de l'EcSOD peut augmenter en seulement une séance d’exercices. Ils encouragent ainsi la pratique régulière d’un sport, surtout pendant le confinement. Durant cette période, le ministère des Sports conseille d’ailleurs une heure d’exercice par jour pour les plus jeunes, contre 30 minutes pour les adultes.