Par rapport à la capitale et à l’Est de l’Hexagone, la Vendée est encore épargnée par l’épidémie de coronavirus. Les professionnels de santé sont toutefois conscients de la gravité de la situation. Ils se sont donc préparés à l’arrivée de la maladie. Ainsi, des unités Covid ont été créées conjointement par tous les établissements de santé du département. Les hôpitaux publics, les cliniques privées et les centres médico-sociaux diffèrent sur de nombreux plans, des prestations proposées à la prise en charge par les contrats de mutuelle santé. Cependant, au-delà de leurs spécificités, ces établissements ont tous pour finalité le traitement des maladies et la prise en charge des patients. Il s’agit donc d’acteurs incontournables de la santé publique. C’est ainsi que les hôpitaux du GHT85 (Groupement hospitalier de territoire de Vendée) et toutes les structures médicales du département se sont alliés pour gagner en efficacité face à l’épidémie de Covid-19. Ensemble, ils ont développé une stratégie d’accueil spécifique et revu les infrastructures dédiées. Un partage d’expérience bénéfique Au 23 mars dernier, les hôpitaux de Vendée n’ont pas encore enregistré de cas d’infection au coronavirus confirmé. Toutefois, le centre hospitalier départemental a suivi, depuis mi-mars, une trentaine de personnes présentant des symptômes similaires à ceux du Covid-19. De plus, cinq d’entre eux ont été admis en réanimation. Il était donc urgent de prévoir une stratégie pour gérer efficacement la crise sanitaire actuelle. Pour prendre rapidement les décisions les plus adaptées, le personnel médical de Vendée a travaillé en étroite collaboration avec les hôpitaux parisiens et les établissements de l’Est du pays. Ces équipes disposent en effet d’une certaine expérience dans la gestion de l’épidémie. Comme l’explique le directeur général des hôpitaux de Vendée, Francis Saint-Hubert : Nous sommes en contact au quotidien avec nos collègues qui travaillent dans les zones les plus touchées. Les informations qu’ils nous fournissent sont extrêmement précieuses, car elles nous permettent d’anticiper au maximum ce qui peut l’être. Francis Saint-Hubert Dans la pratique, les établissements de santé vendéens se sont appliqués à libérer le maximum de lits, notamment en réanimation et en USC (Unité de soins continus). Ils s’efforcent aussi de mettre en place des unités spécifiques pour recevoir les personnes atteintes du coronavirus. Des efforts communs La gestion d’une épidémie, et d’autant plus d'une pandémie, passe nécessairement par le collectif. En Vendée, le personnel hospitalier et les professionnels de santé l’ont compris et ont décidé d’adopter rapidement ce principe. De cette manière, ils espèrent réduire les risques de se retrouver débordés dès l’apparition des premiers cas de Covid-19. Les hôpitaux du 85 ont notamment commencé par demander des conseils à leurs collègues qui ont affronté les premières vagues de contamination. En parallèle, ils ont totalement réorganisé leur système de prise en charge pour optimiser la gestion des moyens. Ainsi, toutes consultations et interventions non urgentes ont été annulées dans tous les établissements du département. Les patients requérant un suivi médical, quant à eux, auront accès à des services de télémédecine mis en place ou améliorés à cet effet. Enfin, les urgences ont été réorganisées de manière à recevoir simultanément tous les patients, mais dans deux circuits différents. D’une part, une équipe prendra en charge les personnes présentant des symptômes pulmonaires et suspectées d’être infectées par le coronavirus. D’autre part, les urgentistes accueilleront les entrants nécessitant les interventions habituelles (points de suture, chirurgies d’urgence, etc.).