La maladie de Lyme affecte chaque année des centaines de milliers de personnes à travers le monde, dont 300 000 aux États-Unis et 250 000 en Europe. Véhiculée par les tiques, elle est potentiellement mortelle sans une prise en charge adaptée. Depuis plusieurs années, un laboratoire basé à Nantes développe un vaccin contre cette pathologie. Les médecins et les acteurs de la mutuelle santé recensent un nombre croissant de décès dus à la maladie de Lyme chaque année. En 2018, les autorités sanitaires françaises ont compté 68 530 patients touchés par cette affection. Ces statistiques sont bien en deçà de la réalité, selon les spécialistes. Les morsures de tiques sont reconnues comme son le principal vecteur de la pathologie. Au-delà des irritations, ces points d’entrée des bactéries entraînent diverses complications, voire la mort du sujet. La maladie de Lyme est ainsi classée parmi les urgences sanitaires dans l’Hexagone. Un laboratoire nantais travaille actuellement sur un vaccin contre cette infection. Il devrait être disponible d’ici 2025. Un diagnostic précoce indispensable Après une piqûre de tique, l’érythème migrant est le premier signe caractéristique de la maladie de Lyme. Il s’agit concrètement d’une tache rouge apparaissant sur la peau et s’élargissant en forme de cercle. La personne concernée doit consulter au plus tôt dès la constatation de ce symptôme. L’affection peut s’accompagner d’une fièvre, de ganglions ou encore d’une asthénie. Dans certains cas, elle provoque également des palpitations, des douleurs articulaires et des manifestations oculaires. Parfois, la maladie entraîne une paralysie du visage, des problèmes de mémoire ou des troubles de la concentration. En cas de diagnostic tardif, la maladie de Lyme peut mener à des complications graves et réellement handicapantes. Ainsi, les professionnels de santé préconisent la plus grande vigilance face à ces différents signes. De plus, il n’existe aucun vaccin contre cette affection pour l’instant. Par conséquent, les progrès réalisés à Nantes sont suivis de près par les acteurs du secteur santé à l’échelle mondiale. Des tests en cours de finalisation Les équipes du laboratoire nantais Valneva travaillent sur un vaccin contre la maladie de Lyme depuis une dizaine d’années. Le 1er août dernier, le directeur général de l’établissement a déclaré que le lancement grand public aurait lieu à l’horizon 2025, lors d’une interview sur Franceinfo. Comme l’a expliqué le dirigeant : Les premiers tests qui visent à tester l'innocuité du vaccin sur les Hommes sont déjà passés. On est en train de franchir une deuxième étape qui est de tester le meilleur rapport volume/efficacité. La troisième phase de l’expérimentation est prévue pour 2022. Cette étape consiste à tester la vaccination sur un panel de 16 000 participants. Le vaccin permettra de se protéger contre les six principaux types de la maladie, selon le responsable du groupe préclinique, Fabien Perugi. En effet, les tiques ne transmettent pas les mêmes bactéries en fonction des différentes régions du globe. L’équipe nantaise a pris en compte ce facteur dans ses travaux. Ainsi, le futur vaccin pourra être distribué à l’échelle mondiale.