Le contexte de la crise actuelle a obligé une grande partie des expatriés à revoir leurs priorités. La santé s’est avérée être un facteur déterminant afin de décider de rentrer dans son pays ou de rester à l’étranger. Allianz a décidé de réaliser une étude portant sur les problématiques de la vie dans un autre pays. Le groupe d’assurance Allianz Partners a réalisé un sondage auprès des émigrés. Et plus de la moitié des personnes interrogées ont confié que la pandémie du covid-19 a sérieusement remis en question la poursuite de leurs projets à l’étranger. Ils estiment que la santé et le bien-être de leur famille sont des points clés à prendre en compte. C’est en tout cas ce qu’ont indiqué 73% d’entre eux. Il n’est pas à rappeler que le cadre de vie est un élément fondamental pour un individu, comme le mentionnent d’ailleurs les sites comparateur mutuelle santé. Cette étude d’Allianz a été menée du 25 mai au 15 juin et portait sur 1 300 personnes vivant et travaillant au Royaume-Uni, au Canada, à Singapour, en France et aux Émirats arabes unis. 71% des sondés sont installés dans leur nouveau pays avec leur famille, dont la moitié avec leurs enfants. Des expatriés globalement heureux Bon nombre de Français sont à l’heure actuelle éparpillés dans 168 pays du monde et ont dû affronter la pandémie de manières différentes. Une situation qui ne laisse pas pour autant certaines plateformes d’observation de marbre. Un sondage a d’ailleurs été organisé, dans ce sens, par le groupe Allianz. Paula Covey, directrice chez Allianz Care, a évoqué les raisons qui les ont poussés à mener cette enquête : L’année 2020 a bouleversé la vie de beaucoup d’entre nous à travers le monde alors que nous faisons face aux implications de la pandémie. Des changements importants dans notre style de vie nous ont été imposés presque du jour au lendemain, ce qui nous a obligés à réévaluer notre façon de vivre et à revoir nos priorités. Il en va de même pour la communauté des expatriés et cela se reflète nettement dans l’importance accrue de la santé et de la famille. Paula Covey Les expatriés ont d’abord relaté le fait que la vie à l’étranger a eu un impact globalement positif sur leur ménage. Une statistique qui concerne 65% des personnes interrogées. 22% des sondés pensent que cela est dû à une meilleure qualité de vie, tandis que 21% attribuent ce nouveau bien-être à de meilleurs services de santé. Les enquêteurs d’Allianz ont également demandé aux émigrés si la qualité des services de santé de leur nouveau pays est meilleure que celui de leur pays d’origine. Et ils ont globalement répondu oui. C’est bien le cas pour : 58% des personnes vivant au Canada ; 67% de ceux résidant aux Émirats arabes unis ; 72% vivant à Singapour ; 62% en France. En revanche, 23% des expatriés ayant élu domicile au Royaume-Uni ont déclaré que les soins prodigués outre-Manche ne valent pas ceux de leur pays d’origine. Équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle Un autre élément important à prendre en compte selon les émigrés est l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Ce point est cité par 70% des sondés lorsqu’il faut décider de rentrer ou rester dans le pays hôte. Néanmoins, 60% d’entre eux déclarent qu’ils bénéficient de cet équilibre dans leur contrée d’accueil, particulièrement pour les personnes résidant au Canada et aux Émirats arabes unis. Cependant, 26% des sondés à Singapour affirment qu’ils préféraient quand même le cadre de leur pays d’origine. Cet équilibre entre vie privée et professionnelle semble être d’autant plus important puisque c’est l’une des principales motivations qui a poussé nombre d’expatriés à déménager à l’étranger. C’est notamment la raison évoquée par 40% des sondés tandis que la quête de l’épanouissement ou le souci de développement personnel s’avère être le dessein d’environ la moitié des émigrés. Paula Covey a justifié que les résultats de cette étude permettent de mieux appréhender les problèmes et les défis des personnes vivant à l’étranger, un élément d’autant plus crucial en cette période post-épidémique où ces individus peuvent se sentir isolés. Elle a conclu que : Il n’est pas surprenant que l’éloignement des proches soit cité comme le principal défi de la vie à l’étranger, suivi par le climat et les différences culturelles. Nous ne pouvons pas changer le climat d’un pays, mais nous pouvons mettre en place des services pour soutenir la santé mentale des expatriés lorsqu’ils sont confrontés à la solitude, à des difficultés d’adaptation et qu’ils sont loin de leurs amis et de leur famille… La pandémie nous a montré à quel point les choses peuvent changer rapidement. Paula Covey