Les informations sur les tests positifs au Covid-19 sont transmises à la CPAM (Caisse primaire d’Assurance Maladie) et à l’ARS (Agence régionale de santé). Des agents de l’Assurance Maladie se chargent ensuite de repérer les personnes entrées en contact avec les porteurs du virus. Ils forment les cellules de tracing anti-Covid créées spécialement à cet effet. Acteur incontournable en mutuelle santé, l’Assurance Maladie a mis à disposition ses ressources et ses effectifs afin d’endiguer la propagation du Covid-19. L’organisme a notamment mobilisé ses agents pour identifier et repérer les cas contacts. Essentielle, cette opération permet de limiter les risques de recrudescence en cette période post-confinement. Le déploiement de ce dispositif à l’échelle nationale a été facilité par la participation active des antennes locales de la Sécurité sociale. Par exemple, la cellule de tracing de Rennes est rattachée à la CPAM d’Ille-et-Vilaine (35). Son équipe s’applique actuellement au repérage des porteurs confirmés et des individus potentiellement contaminés. Une remobilisation nécessaire pour cet été À un moment, la cellule de Rennes a décidé de réduire ses effectifs en raison de la chute du nombre de cas. La propagation du virus tend toutefois à reprendre ces dernières semaines dans la région. Ainsi, l’organisme a remobilisé une cinquantaine de conseillers pour gérer la situation. Comme l’a expliqué sur France 3 la coordinatrice de la CPAM 35, Claudine Quéric : Depuis les vacances, le nombre de personnes qui ont été en contact s'avère plus important parce que les regroupements sont plus nombreux. Il y a une dizaine de personnes à joindre par patient zéro. On a même pu avoir jusqu'à 100 personnes lors d'un événement familial. Claudine Quéric Ces renforts étaient indispensables, car l’enquête requiert beaucoup de temps. Le tracing est d’autant plus chronophage face à des foyers potentiels. En effet, le conseiller doit interroger le patient zéro, puis toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact (une dizaine la plupart du temps). Une mission complexe Durant la première phase du déconfinement, 200 agents de la CPAM d’Ille-et-Vilaine ont suivi une formation spécifique pour s’adapter à leur nouvelle affectation au sein de la cellule anti-Covid. La mission de ces conseillers consiste principalement à échanger avec les patients au téléphone. Depuis mai dernier, la Bretagne a enregistré 1 000 cas positifs de Covid-19. Ces individus ont tous bénéficié du système de tracing mis en place dans la région. En effet, le dispositif est systématiquement enclenché dès la confirmation des tests PCR. Concrètement, les enquêteurs sont chargés de retracer avec les porteurs du virus leur parcours et leurs éventuels contacts durant les deux jours qui ont précédé l’apparition des premiers symptômes. Les patients asymptomatiques sont plus problématiques, car ils obligent à remonter plus loin dans le temps. Eu égard aux spécificités de l’enquête, les informations obtenues sont parfois incomplètes et difficiles à exploiter. Par exemple, il arrive que le patient ne se souvienne que d’un nom ou d’un prénom. Il faudra ainsi rechercher le numéro de téléphone correspondant.