La crise sanitaire a nourri une appétence particulière pour les communes situées en bord de mer. Sur le marché de l’immobilier local, cela se traduit par une augmentation du prix, parfois même importante. Le taux de croissance annuelle dépasse même les 20 % dans certaines localités. Saint-Malo, la Rochelle ou les Sables-d’Olonne en sont des exemples. Plusieurs analyses le confirment. Le prix du mètre carré a bondi d’une façon notable dans les zones littorales au cours des deux dernières années. Cette progression est en partie la conséquence de la pandémie du Covid-19. Comme les villes de taille moyenne, le littoral a également attiré nombre de clients. Les données communiquées par les spécialistes du domaine indiquent qu’ils s’intéressent tout particulièrement à la côte Ouest ainsi qu’au Sud. Ces zones observent ainsi les plus fortes augmentations de coût de l’immobilier en un an. Les retraités et ceux qui préparent la fin de leur carrière professionnelle sont les principaux acquéreurs. Ils cherchent à mettre en œuvre leurs projets de villégiature. Une hausse de plus de 20 % en un an Sur la Côte Atlantique, les Sables-d’Olonne, Touquet-Paris-Plage et Saint-Hilaire-de-Riez affichent une croissance remarquable. Le prix des appartements a bondi de plus de 20 % dans ces communes en 2021. Du côté des logements individuels, Saint-Malo, Biscarrosse, La Rochelle, Saint-Pierre-d’Oléron et La Baule-Escoublac sont plébiscités. Une progression identique a été constatée dans ces localités pour la même année. Les clients s’intéressent au Sud de la France selon les professionnels de l’immobilier. Plusieurs communes voient ainsi leur prix augmenter dans la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) en 2021. C’est le cas pour : Les Antibes (+ 9,7 %) ; Marseille (+ 9 %) ; Nice (+ 7 %) ; Toulon (+ 6,4 %) ; Fréjus (+ 5,3 %). Le mètre carré coûte entre 3 032 euros et 5 751 euros dans ces localités. Les dépenses de l’acquéreur ne s’arrêtent pourtant pas au prix du logement. Il faut y ajouter les frais du notaire ou l’assurance habitation. Il est néanmoins possible de réaliser une simulation assurance habitation en amont pour connaître les frais associés. Ce dynamisme particulier touche aussi le marché insulaire selon la plateforme MeilleursAgents. Cette dernière a relevé le prix dans les cinq îles ayant une grande superficie des côtes métropolitaines. Les résultats placent l’île de Ré en tête avec 7 490 euros le mètre carré au 1er avril 2022. Elle est suivie par : Noirmoutier (4 671 euros / m²) ; Belle-Île-en-Mer (4 356 euros / m²) ; Oléron (3 566 / m²) ; Une tendance qui se maintient en 2022 La Corse ferme le classement avec un tarif au mètre carré de 3 343 euros au 1er avril 2022. D’une manière générale, les Notaires de France relèvent une progression de 8 % pour le prix des appartements en 2021. Celui des maisons individuelles a connu une hausse de 16 %. À titre de comparaison, le taux de croissance annuelle était de 3 à 4 % depuis 2016 pour les appartements. Il se situait entre 4 et 7 % pour les logements individuels. Malgré leur gain en attractivité par ailleurs, les villes moyennes n’ont pas atteint une telle proportion. Le prix de l’immobilier a crû de 7 % dans ces localités en 2021, pour les appartements et les maisons. Les façades littorales enregistrent une augmentation jamais connue depuis cinq ans selon les professionnels. Certaines communes continuent d’ailleurs de se démarquer au premier trimestre 2022. Les données de la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier) font état d’une progression de 8,5 % (Vannes) à 15,8 % (Quimper) en Bretagne. Les records ont été enregistrés à Cherbourg-en-Cotentin (+ 12,2 %) et au Havre (+ 10,7 %) pour la Normandie. En Nouvelle Aquitaine, La Rochelle (+ 13,4 %) et Bayonne (+ 18,3 %) connaissent la plus forte augmentation. Dans les Pays de la Loire, il s’agit des Sables-d’Olonne (+ 15,7 %) et de Saint-Nazaire (+ 8,7 %).