Le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) Immostat a récemment rendu public un premier bilan annuel en ce qui concerne le marché immobilier commercial de l’Île-de-France. La note qui a permis de découvrir que pour la saison 2021, les entreprises ont commencé à ressortir leurs projets immobiliers qui étaient plutôt orientés sur les installations. En 2020, site comparateur assurance ou spécialisé dans le domaine de l’immobilier et autre support de communication s’accordaient à dire qu’en Île-de-France, les entreprises ont eu tendance à appuyer sur la pédale des freins en ce qui concerne leurs projets immobiliers. Immostat était aussi de cet avis en notant cependant qu’avec la reprise, la situation s’est quelque peu améliorée en 2021. Cet organisme regroupant des acteurs majeurs comme Cushman & Wakefield, BNP Paribas Real Estate, CBRE et JLL en donne la preuve à travers des données chiffrées publiées récemment. Celles démontrant que ce dynamisme retrouvé a accordé l’avantage aux installations dans des locaux. Le dynamisme pour la demande placée Directrice études et recherches chez JLL, Virginie Houzé est bien placée pour dire qu’après la période de ralentissement de 2020, le marché francilien de l’immobilier commercial a renoué les liens avec son dynamisme en 2021 en faisant valoir que : Les entreprises ont ressorti les projets immobiliers qu’elles avaient mis au frigo en se disant qu’on pourrait reprendre une activité normale. Virginie Houzé Et ce n’est pas faute de le croire puisque pour la saison, une croissance à deux chiffres a été détectée par Immostat. Du moins, en ce qui concerne les installations dans des locaux affichant une hausse de 32% par rapport en 2020. Soit, 1,85 million de mètres carrés de demande placée rien que pour l’Île-de-France concentrant ainsi l’essentiel du marché au niveau national impliquant que 153 400 m² se sont ajoutés au bilan enregistré en 2020 selon Mme Houzé indiquant que : L’année 2020 sur le marché locatif a été dure à cause de la crise et ça génère normalement des incertitudes. Virginie Houzé Des craintes qui se sont essentiellement manifestées à travers des investisseurs qui ont préféré se tourner vers le marché résidentiel ou des négociations plus accentuées sur les prix. La décadence pour les investissements En affichant un accroissement de 32%, la demande placée a certes renoué les liens avec son dynamisme en 2021. Toutefois, l’Immostat a tenu à préciser que, malgré cette belle performance, la filière aurait encore du chemin à faire avant de retrouver sa prouesse d’avant-crise en prenant en exemple le cas de la saison 2019 durant laquelle 2,3 millions de mètres carrés ont été enregistrés. À noter également qu’en parallèle, force est de constater que contrairement à une période normale, le choix des locataires était plutôt concentré sur les bureaux de moins de 5 000 m² d’autant que cette nouvelle tendance s’est accompagnée d’une baisse de 20% en ce qui concerne la taille moyenne des transactions. À Virginie Houzé d’ajouter : Les transactions hors Île-de-France passent à 40% du total contre environ 25% habituellement, portées par l’activité dans le secteur logistique. Virginie Houzé Puisque le sujet est essentiellement porté sur le recul, l’Immostat a tenu à souligner que cette reprise concerne uniquement les installations étant donné que sur la période, la tendance était encore à la baisse du côté des investissements dans l’immobilier de bureau. Soit, une chute de 25% établissant le montant total des placements en Île-de-France à 14,7 milliards d’euros en notant que, malgré ce retrait, la région détient la meilleure part. Ce pour la simple raison qu’au niveau national, cette somme s’est établie à 24,9 milliards d’euros après une regression de 8%.