Le prix de la pierre au Canada explose. Après Vancouver et Toronto, où les maisons se vendent à des prix inédits, le mouvement haussier gagne Montréal. Afin de contenir la hausse, voire inverser la tendance, l’administration Trudeau instaure de nouvelles règles visant à empêcher les étrangers de devenir propriétaires au Canada. Interdiction d’achat pour les étrangers face à l’explosion des prix de la pierre À Vancouver, les acheteurs doivent débourser près de 2,2 millions de dollars canadiens (l’équivalent de 1,6 million d’euros) pour s’offrir une maison, contre 1,33 million dollars canadiens à Toronto. C’est nettement plus que la moyenne nationale, de l’ordre de 800 000 dollars, soit 50 % de plus qu’en décembre 2019. Au Québec aussi, plusieurs villes enregistrent des taux de vacance des logements inférieurs à 1 %, notamment dans la région de Montréal. Le déséquilibre entre une offre très faible et une forte demande entraîne une envolée des prix à travers le pays. Cette situation pénalise la population, en particulier les ménages modestes, qui se retrouvent exclus puisqu’au prix d’achat s’ajoutent les charges annexes. Le recours aux divers outils gratuits en ligne comme les comparateurs d’assurance habitation est conseillé pour économiser sur ces dépenses incontournables. Important Afin de freiner la surchauffe, le gouvernement Trudeau a introduit dans son dernier budget une clause interdisant tout achat d’une résidence par des investisseurs étrangers. La mesure s’applique ainsi aux entreprises et aux particuliers qui n’ont pas la citoyenneté canadienne ou n’ayant pas le statut de résidents permanents. Cette interdiction s’applique pendant deux ans. Font néanmoins exception les potentiels acquéreurs étrangers qui décrochent un emploi ou immigrent au Canada au cours de cette période de « probation ». Des mesures fiscales et des investissements dans la construction de logements neufs Le programme du Premier ministre lors de la dernière campagne législative incluait également un projet de taxation des logements inoccupés. De telles taxes sont déjà facturées aux investisseurs étrangers dans différentes provinces canadiennes. Par exemple, en Ontario, son taux a récemment grimpé à 20 % au lieu de 15 % auparavant. L’objectif, selon le gouvernement, est de Dissuader les clients qui misent uniquement sur la spéculation sur un marché immobilier en pleine effervescence. D’ailleurs, les autorités cherchent également à limiter les « flips », opérations qui consistent à revendre des biens très rapidement avec une plus-value importante. Les vendeurs propriétaires coupables d’une revente précipitée (moins d’un an de détention, par exemple le temps d’effectuer une rénovation) seront sanctionnés par une imposition plus lourde des bénéfices réalisés. Important La dernière mesure gouvernementale envisagée pour calmer l’euphorie sur le secteur porte sur l’allocation d’un budget de 4 milliards de dollars canadiens pour la construction sur 2 ans de 10 000 habitations résidentielles classiques et de 6 000 logements abordables.