L’année 2020 aura été une période délicate pour l’immobilier. Ce que les résultats publiés par l’Insee à l’issue de son étude annuelle sur le secteur veulent d’ailleurs appuyer. Un rapport qui insiste notamment sur la propriété. Et qui est également une occasion de faire le point sur l’immobilier locatif dans la capitale qui affiche une tendance inquiétante. En cette fin d’année, l’heure est au bilan pour l’immobilier qui a été énormément secoué par les retombées de la pandémie du covid-19. Ce secteur a confirmé durant cette crise son statut de valeur refuge. En effet, en dépit de la conjoncture actuelle, les prix n’ont pas chuté comme le redoutaient de nombreux professionnels du milieu. Au contraire, ils affichent actuellement une tendance haussière. Toutefois, il ne faut pas s’arrêter à cet unique résultat et passer à la loupe les différents segments de l’immobilier, tels que la location. L’assurance habitation fait également le point sur la propriété et son évaluation sur ces dernières années. Une baisse des loyers compensée par la durabilité des baux Concernant l’immobilier locatif, c’est à Paris que la situation se dégrade le plus avec une baisse progressive des prix. Une tendance qui résulte directement des mesures sanitaires. En effet, pour la location traditionnelle meublée, par exemple, les revenus proviennent essentiellement des touristes, Or, les déplacements de ces derniers sont limités afin d’endiguer une énième vague de contaminations. ImportantLa situation semble d’autant plus inquiétante, car ce segment a accueilli de nouveaux acteurs en la personne des propriétaires de biens Airbnb. Plus de la moitié de ces derniers se sont tournés vers la location meublée traditionnelle afin de compenser l’annulation des réservations. Les bailleurs proposant leurs biens à la location dans la capitale se font ainsi plus nombreux. Et comme le veut la loi de l’offre et de la demande, plus l’offre augmente, plus les prix diminuent. C’est ainsi que les loyers dans la capitale affichent une tendance baissière. Autre constat que l’on peut tirer de la situation de l’immobilier locatif à Paris, les locataires décident d’emménager plus durablement, 8 mois en moyenne. Les bailleurs y trouvent également leur compte puisqu’ils sont assurés de percevoir des revenus à moyen terme, une garantie de rentabilité qui est plus qu’appréciée en ces temps d’incertitudes. Plus de propriétaires, moins de logements à louer Pour sortir son bilan de fin d’année, l’Insee fait aussi le point sur la propriété. Dans l’Hexagone la situation est singulière en comparaison avec les autres pays du vieux continent, puisque 57,7 % des Français sont propriétaires de leur logement, soit à peu près 6 citoyens sur 10. Néanmoins, on note que parmi ces personnes, plus de la moitié n’ont pas encore fini de s’acquitter du remboursement de leur crédit immobilier. Paradoxalement à cette tendance à devenir propriétaire, la location affiche une nette hausse et tourne autour de 40 %. Pour les analystes, cette augmentation des recherches d’habitations à louer s’explique par l’éparpillement des familles que l’on observe depuis quelques années. En effet, les enfants quittent de plus en plus tôt la résidence familiale. De cette donnée ressort également la baisse de l’hébergement gratuit qui accusait un taux de 8,2 % en 1982 et qui est passé à 2,4 à l’heure actuelle. Pour conclure, le rapport annuel de l’Insee indique que 8 % des logements en France sont vacants.