La mise en place d’une stratégie de soutien du pouvoir d’achat immobilier des Français est désormais nécessaire. C’est du moins l’avis d’Henry Buzy-Cazaux, président de l'Institut du Management des Services Immobiliers qui s’est récemment adressé au gouvernement pour lui demander d’intégrer cette idée dans son Plan de relance du logement. Dans l’un de ses discours récents, Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement a fait valoir que le pouvoir public a mis sur pied un Plan de relance du logement sachant que le secteur immobilier est aussi lourdement affecté par cette crise sanitaire et économique engendrée par le coronavirus. Une raison suffisante pour inciter Henry Buzy-Cazaux à vouloir y contribuer en exposant une piste que le gouvernement pourrait exploiter pour lui permettre de mener à bien cette stratégie. Ce président de l'Institut du Management des Services Immobiliers estime en effet que des mesures exceptionnelles doivent être portées en faveur du pouvoir d’achat immobilier des ménages pour éviter la paralysie des ventes pour les mois à venir. Des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat immobilier des Français Telle une assurance habitation, le pouvoir d’achat immobilier des ménages est l’une des plus grandes garanties à la disposition des Français pour leur permettre d’accéder à la propriété dans les meilleures conditions. C’est d’ailleurs la principale raison incitant Henry Buzy-Cazaux à demander à l’exécutif d’intégrer des mesures exceptionnelles allant dans ce sens dans son Plan de relance du logement en faisant valoir que : Ce plan, qu’il reprenne ces propositions ou qu’il en préfère d’autres, doit être conçu et inscrit dans les textes rapidement et annoncé sans attendre, pour éviter que la reprise ne tarde trop. Henry Buzy-Cazaux Et d’ajouter que : Pour contribuer à améliorer le pouvoir d’achat érodé des ménages, et pour catalyser des opérations qu’ils seront tentés de différer à des jours meilleurs, un plan de relance est vital. Henry Buzy-Cazaux Afin d’aider le gouvernement à y voir clair, cet expert en immobilier a d’ailleurs énuméré quelques pistes à explorer en commençant par des allègements fiscaux. En ce qui concerne la location par exemple, ce responsable a fait savoir qu’une exonération fiscale plafonnée à 500 000 euros serait la bienvenue sur les biens concernés de droits de donation ou de succession. À condition bien entendu que les loyers soient modérés jusqu’à l’horizon 2021. Aussi, une franchise de 100 000 euros pour le calcul des droits de mutation à titre onéreux étendue sur une période de dix-huit mois est aussi proposée concernant l’acquisition de logements l’ancien. S’ajoutant à cela, ce responsable a également évoqué la réhabilitation et l’amélioration de deux dispositifs connus pour leur efficience : Le prêt à taux zéro, pour faciliter l’accession à la propriété dans le neuf et l’ancien réhabilité ; La loi Pinel, pour favoriser l’investissement dans le logement neuf à loyer maîtrisé. Des dispositifs pour éviter le pire D’après le président de l'Institut du Management des Services Immobiliers, la mise en place des différentes mesures susmentionnées permettrait d’éviter le pire qui serait de voir le marché immobilier s’effondrer, alors qu’il s’agit là du levier principal de l’économie. Pour illustrer, cet expert a d’ailleurs pris en exemple les conséquences du confinement qui, malgré les dispositifs actuellement mis en place par le gouvernement, ont mis le système dans une mauvaise posture en affichant un recul de 90% en matière de production et de transaction immobilière. Un effondrement qui ne manquerait pas d’impacter gravement la vie sociale et économique du pays d’ici à la fin de l’année en se manifestant à travers : La perte de 200 000 à 300 000 emplois directs dans le bâtiment ; La suppression de 120 000 à 150 000 projets de construction de logements neufs, à vocation sociale ou privée, maisons individuelles ou appartements ; Les transactions sur les biens existants qui baisseront de 20% par rapport à la saison précédente pour représenter près de 200 000 contrats annulés. Des éléments qui font penser à un avenir inquiétant, alors que l’on pourrait s’attendre au pire si l’on croit Henry Buzy-Cazaux qui s’est exprimé en ces termes : Là encore, cette contre-performance pourrait être majorée si la toile de fond économique et sociale de la France était plus sombre et si le redémarrage était plus lent qu’on peut l’espérer. Henry Buzy-Cazaux Soit, autant de raisons l’encourageant à miser sur les mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat immobilier des Français qui selon lui est le moyen permettant à la fois de : Rendre possibles les projets logement des ménages et ainsi garantir la paix sociale du pays ; Revigorer le secteur immobilier qui est le mieux placé pour booster efficacement la croissance économique et l’emploi.