59% des Français sont aujourd’hui des propriétaires immobiliers. Si le ratio n’est pas des plus fameux, l’on observe toutefois un désir d’acquérir son propre logement chez beaucoup de citoyens. Et l’explosion de prix est loin de freiner leur ambition : de ne plus gaspiller son argent en loyers pour certains, de se sentir libre dans ce qu’ils entreprennent pour d’autres, d’investir dans une valeur sure pour les friands de placement. À peine avoir franchi la trentaine, les Français se ruent vers leur primo-acquisition immobilière. La nette montée des coûts d’achat ne les empêche pas de mettre sur pieds leur projet, d’autant que la grande accessibilité des crédits et la baisse des taux y afférents sont des sources immuables de motivation. Sans parler de l’appétence traditionnelle de la population à épargner. À ce propos, lors d’une enquête menée par Harris Interactive, un tiers des enquêtés ont répondu qu’il s’agit d’un parfait placement. Qui plus est, les loyers sont du gaspillage financier pour plus d’un tiers des sondés. Il n’est, de ce fait, plus étonnant que les actuels locataires sont également d’avis à acquérir une résidence dès que l’occasion se présente. Acquérir un logement pour ne pas perdre en loyers La France des propriétaires, telle est le souhait de l’ancien président Nicolas Sarkozy lorsqu’il se trouvait à la tête du pays. Exprimé il y a une décennie de cela, celui-ci semble se concrétiser petit à petit. De fait, près de six citoyens sur dix sont actuellement propriétaires de leur résidence principale pour remonter probablement à sept dans cinq ans. Menant une enquête pour les notaires du pays, l’établissement de sondages d’opinion et d’études marketing Harris Interactive a relevé chez les sondés une appétence pour l’acquisition immobilière. De fait, 96% de ceux qui en possèdent déjà se trouvent satisfaits de leur situation contre 18% seulement de locataires. D’ailleurs, un tiers de ces derniers prévoient de disposer de leur propre habitation. Il se trouve que 52% de ces occupants disent d’ailleurs n’avoir pas le choix quant à leur situation actuelle, faute de moyens pour la majorité d’entre eux (59%). Or, pour 35% des personnes sondées, louer un logement est une perte d’argent. Au secrétaire du bureau du Conseil supérieur du notariat, en charge de l’immobilier, Rozenn Le Beller, d’ajouter : Les Français ont compris que dans le contexte actuel, il est plus rationnel d’acheter un logement et d’avoir une vision à long terme plutôt que de payer des loyers à perte. Rozenn Le Beller Par ailleurs, louer une maison ou un appartement convient souvent à se plier aux exigences du propriétaire, notamment en ce qui concerne la souscription d’une assurance habitation locataire. Sans oublier certaines restrictions qui s’accompagnent au contrat de bail alors que détenir son propre logement implique automatiquement une liberté d’usage. Une indépendance chère à 34% des enquêtés. Un climat toujours propice à l’achat d’un logement La pierre est, sans conteste, une valeur refuge. Les résultats du sondage d’Harris Interactive l’ont attesté, à raison d’une source de motivation pour 33% des enquêtés. Notre site web confirme également cet intérêt d’accéder à une propriété plutôt que de demeurer un simple locataire. Et pour cause, 21 mois suffisent en moyenne à un acquéreur pour amortir son investissement. Aussi, est-il toujours temps de procéder à l’achat d’une résidence principale même si les prix de l’immobilier sont actuellement de plus en plus élevés. Le fait est que l’explosion de tarif ne se ressent pas sur tout le territoire, mais plutôt dans les grandes villes et agglomérations. Et encore, cette remontée est amorcée par la baisse des taux d’emprunt. Tant et si bien que les jeunes se montrent plus pressés qu’avant à réaliser leur projet immobilier, avec un âge moyen de 35 ans, trois ans auparavant, pour avancer à 32 ans. Et il faut dire qu’ils y gagnent à tous les coups : soit en bénéficiant de taux fort attrayants, soit en profitant des durées de remboursement plus étendues. Pour Rozenn Le Beller : Il n’est donc jamais trop tôt pour penser à devenir propriétaire. Rozenn Le Beller