Le transfert de personnel-cadre est désormais une pratique courante auprès des constructeurs automobiles

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 4 septembre 2020 .
Temps de lecture : 4 min

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Publié le vendredi 4 septembre 2020 14:25 par la Rédaction Meilleurtaux

Le transfert de personnel-cadre est désormais une pratique courante auprès des constructeurs automobiles. Du moins, si l’on se réfère aux séries d’annonces effectuées depuis le début de l’année par les grands groupes européens spécialisés dans le domaine avec la marque au Losange en tête de liste des plus gourmands.

Ralentissement des ventes sur le marché des véhicules neufs, plan gouvernemental pour relancer le système ou encore des débats sur la mise en place d’un mécanisme d’assurance auto adéquat aux modèles autonomes… le secteur automobile ne manque pas de sujets pour faire parler de lui notamment depuis la crise. La preuve, un autre thème encore plus surprenant vient de surgir, alors qu’on le croyait propre au monde du football ou autres activités sportives où le marché des transferts des joueurs est une pratique courante.

En effet, tout indique que les constructeurs se sont aussi lancés dans cette course à qui peut réunir les meilleurs profils dans son équipe avec Renault en tête de liste pour la saison 2020.

Différents groupes ont pris part à la course

Maintenant que l’on sait que le marché des transferts est aussi une pratique courante auprès des constructeurs, l’on se rend également compte que différents groupes ont déjà pris part à cette course depuis l’année dernière.

Dans ce sens, Volkswagen figure parmi les premiers à ouvrir les hostilités en débauchant deux éléments de BMW pour son compte en la personne de Markus Duesmann en 2019 et de Dirk Hilgenberg en juillet dernier.

PSA aussi est de la partie en séduisant des cadres de son concurrent principal Renault avec en tête de liste Vincent Cobee, recruté en début 2020 ainsi que Thierry Koskas et Arnaud Deboeuf, embauchés en pleine période de crise. Les trois respectivement responsable produits et programmes de Mitsubishi, directeur commercial et secrétaire général de l’Alliance Renault-Nissan.

En parlant de Renault, il faut préciser que celle-ci est la dernière à prendre le départ au septième mois de l’année en rendant la pareille à PSA en attirant dans ses filets Gilles Vidal, directeur design de Peugeot et Gilles le Borgne, chef de la R&D de PSA. Et comme si cela ne suffisait pas, l’enseigne s’est aussi acharnée sur Seat en envoutant deux des meilleurs collaborateurs de ce dernier à l’instar d’Alejandro Mesonero-Romanos et de Luca de Meo.

Soit au total, quatre nouveaux membres à l’actif de Renault pour lui permettre de se dresser en tête de liste des chasseurs de têtes en laissant à la dernière place Jaguar Land Rover recrutant Thierry Bolloré.

Une place cruciale pour chaque collaborateur recruté

Important Il est certes évident que pour ces groupes automobiles, débaucher des éléments auprès de leurs concurrents figure désormais dans leurs stratégies de développement en se fixant comme objectif de mettre de leur côté les meilleurs atouts pouvant servir leurs intérêts.

Pour le dire, il suffit de prendre en compte le fait que chaque collaborateur recruté a trouvé une place cruciale visant essentiellement à améliorer leur performance se trouvant sur une pente descendante.

Pour Thierry Bolloré par exemple, cet ex-directeur général de Renault est maintenant à un poste du même niveau, mais auprès de Jaguar Land Rover avec deux missions principales à sa charge, redresser les ventes en berne du groupe et redresser sa filiale indienne Tata Motors en mauvaise posture à cause de la crise.

Quant à Luca de Meo, il prend la relève après Thierry Bolloré et l’intérim Clotilde Delbos à la direction générale de Renault missionné pour relever les finances de l’enseigne suite à une perte colossale de 7,3 milliards d’euros enregistrée au premier trimestre de 2020. Dans cette tâche, il sera d’ailleurs accompagné d’Alejandro Mesonero-Romanos et de Gilles Vidal en apportant leurs contributions dans le renouvellement de la gamme de la marque jugée désuet, alors que Gilles le Borgne et déjà à la tête de la section R&D depuis le début de l’année.

Du côté de Volkswagen, Dirk Hilgenberg et Markus Duesmann auront pour attribution de renforcer le développement logiciel. À la tête de la nouvelle division Car.Software pour le premier et en tant que patron d’Audi pour le second qui est également en charge de l’activité logicielle au sein du conseil d’administration de Volkswagen.