Réelle volonté d’agir en faveur de l’environnement ou raisons économiques ? Quoi qu’il en soit, à en croire les résultats d’une étude récente, les entreprises françaises font figure de bons élèves en ce qui concerne l’utilisation de voitures électriques au sein de leur flotte. La France se montre beaucoup plus ambitieuse que des pays comme les États-Unis ou l’Allemagne dans le domaine de l’électrification des flottes. La France, championne de l’électrification des flottes Pour mener cette étude, le cabinet de conseil Frost & Sullivan a interrogé plus de 500 gestionnaires de flotte dans huit pays, dont la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Dans l’Hexagone, près de 65 gestionnaires ont été sondés. L’objectif était de recueillir leurs prévisions concernant l’électrification de leurs flottes à l’horizon 2030. ImportantLes résultats révèlent que 20 % des entreprises françaises envisagent une transition complète vers le véhicule électrique d’ici là, avec l’intégralité de la flotte convertie à cette motorisation. À titre de comparaison, 64 % des sociétés américaines et allemandes estiment qu’à la fin de cette décennie, les voitures électriques ne constitueront que 25 % de leur flotte. Ces données démontrent une réelle détermination des gestionnaires français à se libérer définitivement des énergies fossiles. Mais cette course effrénée à l’électrification est aussi motivée par des considérations financières. En effet, pour bon nombre des entreprises sondées, le passage à une flotte 100 % électrique contribuerait à réduire sensiblement leurs coûts. L’assurance, un enjeu clé pour les flottes Justement, en matière de rationalisation des coûts, les entreprises opérant cette transition énergétique peuvent réaliser des économies significatives sur leur contrat d’assurance. Bien que les principes fondamentaux de l’assurance auto restent les mêmes, l’assurance d’un véhicule électrique présente quelques spécificités. Tout d’abord, au niveau des coûts de réparations, les batteries constituent une part importante de la valeur d’une voiture électrique et leur remplacement peut être très coûteux. Par ailleurs, les composants électriques sont souvent plus complexes et leur réparation nécessite des compétences particulières. Ensuite, en ce qui concerne la nature des risques, ceux liés à un véhicule électrique ne sont pas exactement les mêmes que ceux d’une voiture thermique (par exemple, risque d’incendie lié à la batterie). Par conséquent, les garanties proposées peuvent être adaptées à ces spécificités. Enfin, certaines assurances pour véhicules électriques incluent des services supplémentaires, comme l’assistance en cas de panne de batterie ou l’accès à un réseau de bornes de recharge privilégié. Globalement, le coût de l’assurance d’un véhicule électrique est souvent comparable à celui d’un modèle thermique de puissance équivalente, voire légèrement inférieur en raison de l’absence de certaines pièces mécaniques. À retenir L’électrification des flottes d’entreprise s’accélère en France. 20 % des entreprises tricolores prévoient une conversion complète d’ici 2030, bien au-delà des projections américaines et allemandes. La transition vers des flottes électriques s’inscrit à la fois dans une démarche écologique et économique, permettant notamment des réductions de coûts significatives. Bien que globalement comparable à celle des modèles thermiques, l’assurance des véhicules électriques présente des spécificités liées aux batteries, aux risques associés et aux services supplémentaires proposés.