Selon l’étude d’un comparateur, les automobilistes déboursent en moyenne 632 euros chaque année pour couvrir leur véhicule. En 2019, leurs primes ont augmenté de 2,9 % comparativement à l’année précédente. Les assurés ont espéré une diminution des tarifs pour 2021 en raison de la baisse de la sinistralité automobile durant le confinement. Toutefois, leur attente ne sera certainement pas satisfaite. La sinistralité automobile en France a reculé de 80 % durant le confinement grâce aux restrictions de déplacement instaurées pour endiguer la propagation du Covid-19. En parallèle, l’épidémie a entraîné une hausse du nombre de conducteurs roulant sans assurance auto. Au lendemain du confinement, le défaut d’assurance a progressé de 6 % dans l’Hexagone. Pour expliquer ce phénomène, les analystes évoquent en premier lieu l’oubli du renouvellement des contrats arrivés à échéance. Par ailleurs, il découle d’un choix volontaire lié aux difficultés économiques résultant de la crise sanitaire. En effet, cette dernière a provoqué une baisse de revenus, voire une perte d’emploi pour nombre d’automobilistes. Les assureurs doivent adopter une nouvelle stratégie Les observateurs avancent que le défaut d’assurance sera de plus en plus grave à l’avenir. En effet, les cotisations des automobilistes sont susceptibles d’augmenter significativement l’an prochain. C’est ce qu’a révélé Facts & Figures fin septembre 2020. Il est notamment question d’une progression de 1,5 à 2 %. Néanmoins, le cabinet de conseil estime que : Certains acteurs décideront probablement d’un gel de leurs tarifs inhérents aux économies de charges sinistres réalisées durant le confinement. Il ajoute qu’il faut que chaque assureur apporte des explications claires sur l’usage qu’il a fait des économies réalisées grâce à la baisse de la sinistralité automobile durant le confinement. Les compagnies comme la Maif, la Matmut ou encore GMF ont montré l’exemple en reversant à leurs clients les gains cumulés au cours de cette période. En somme, Facts & Figures recommande aux assureurs de faire preuve de transparence et d’approcher les consommateurs de manière pédagogique. D’ailleurs, cette stratégie doit être adoptée d’urgence eu égard à l’incompréhension et à l’irritation des clients face à l’annonce des hausses incessantes des cotisations. Comment la pandémie impacte-t-elle le comportement des automobilistes ? Depuis plusieurs années, les primes des assurés subissent une augmentation constante. Cette situation concerne tous les types de couvertures. Pour l’assurance automobile, une hausse des tarifs de 12 % a été constatée au cours des 5 dernières années. La directrice générale déléguée d’un comparateur d’assurances en ligne explique : C’est la hausse de 6,5 % du coût des réparations et du prix des pièces détachées qui explique en grande partie cette forte progression des primes. Les véhicules sont toujours plus équipés et coûteux à réparer en cas de sinistre. Alors que l’on entame le dernier trimestre 2020, les enquêtes sur le domaine de l’automobile et les secteurs connexes se succèdent. Dernièrement, l’effet de la pandémie sur le rapport des conducteurs à leur véhicule a fait l’objet d’une étude. Cette dernière révèle que le Covid-19 a incité plus de Français à utiliser leur voiture personnelle. Elle montre également que nombre de sondés souhaitent se procurer un modèle neuf et moins polluant pour remplacer leur automobile. Avec un tel changement, une grande partie d’entre eux ont affirmé vouloir changer de couverture.