Pendant le reconfinement, seuls les commerces considérés comme étant essentiels continuent de servir leurs clients en présentiel selon les directives du gouvernement français. Les concessionnaires automobiles ne figurent pas dans cette liste. Menacés d’un effondrement de leurs ventes, ils réclament le droit d’ouvrir leur showroom et s’engagent en même temps à respecter des mesures sanitaires plus strictes. Le reconfinement s’annonce pénible pour les concessionnaires automobiles, dont les prises de commandes ont lourdement chuté durant les premiers jours de novembre. Ces chiffres annonciateurs d’une fin d’année morose inquiètent l’ensemble du secteur, qui demande au gouvernement d’autoriser la réouverture des réseaux de distribution pendant le second confinement. Cela éviterait un effondrement encore plus grave du marché, déjà marqué par dix premiers mois au ralenti par rapport à l’année dernière. Leur demande n’a pas reçu, du moins pour le moment, une réponse favorable de la part du gouvernement. Il préfère mettre en avant les nouveaux coups de pouce censés soutenir la filière automobile pendant la seconde vague de l’épidémie de Covid-19. Les distributeurs automobiles réclament leur réouverture L’activité des usines automobiles en France, comme ailleurs, continue malgré la crise sanitaire. Ces sites écoulent leur production dans le pays, mais aussi en Europe et dans le reste du monde. Un petit détour sur un site comparateur assurance auto suffit pour s’en apercevoir. En revanche, les concessionnaires, eux, ferment leurs showrooms depuis le reconfinement, étant considérés comme des commerces non essentiels. Or, ces points de vente pèsent significativement dans les ventes de la filière aval automobile et leur fermeture expose toute la chaîne de distribution à un effondrement de son activité. ImportantLes concessionnaires demandent ainsi à rouvrir pendant le reconfinement, clamant que le principe du « click and collect » autorisé par le gouvernement ne suffit pas. En effet, même si les commandes en ligne sont maintenues, l’activité des distributeurs subit un net repli (- 70 à -90 %) des réservations début novembre. Selon le Conseil national des professions de l’automobile, la fermeture des concessions sera catastrophique pour toute la filière de distribution. L’effondrement des ventes provoquera un effet domino qui : sera visible dès novembre ; touchera aussi l’appareil industriel. Pour rassurer les autorités, Important Le CNPA se propose d’appliquer un protocole santé plus strict dans les showrooms. Le gouvernement insiste sur les coups de pouce pour la filière automobile Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, n’a pas réagi dans l’immédiat à la demande. Il s’agit selon lui d’une revendication forte que le gouvernement doit encore instruire. La position de l’État dépendra de l’évolution de la situation sanitaire à court et moyen terme. En attendant, Bercy attire l’attention sur les aides financières distribués aux acteurs de l’industrie automobile, Important Dont le nouveau fonds Avenir Automobile 2 doté d’une enveloppe de 525 millions d’euros. Ce fonds a déjà bénéficié à Coretec, qui a reçu 8 millions d’euros destinés à soutenir sa croissance et consolider ses fonds propres. Autres mesures de soutien phares, le bonus et la prime à la conversion sont maintenus en l’état, au moins jusqu’au 30 juin 2021. L’abaissement des barèmes, initialement prévu pour janvier 2021, interviendra finalement en juillet.