La pandémie de coronavirus continue d’affecter le marché automobile français. En octobre dernier, les ventes de voitures neuves se sont repliées de 9,49 %, à 171 049 unités. Dans ce contexte de baisse, les immatriculations de modèles électrifiés ont toutefois connu une hausse. Il en va de même pour celles de véhicules d’occasion qui ont grimpé de 11 %. Selon AAA Data, les Français acquièrent plus de voitures depuis quelques mois. En octobre dernier, ils ont particulièrement plébiscité les modèles de seconde main. Concrètement, il s’en est immatriculé 593 411 unités. Comme pour les véhicules neufs, la couverture de ceux d’occasion nécessite certaines démarches, dont la consultation d’un comparateur assurance auto. Les automobiles électrifiées ont aussi largement trouvé preneurs, et ce, depuis janvier. En un an, leur part a quasiment été multipliée par 3. Désormais, environ 1 voiture sur 5 est dotée d’un moteur électrique dans l’Hexagone. Par ailleurs, la moyenne des rejets de CO2 des modèles neufs écoulés dans le pays n’a jamais été aussi basse (95,5 g/km). Des résultats qui s’alignent sur les moyennes des années antérieures Certes, le marché automobile a reculé en octobre 2020. Cela dit, il faut souligner que les résultats ont été excellents sur la même période l’an passé. En comparant avec les années précédentes, il s’avère que les ventes enregistrées le mois dernier s’alignent avec leurs moyennes. Le porte-parole du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles), François Roudier, commente : On revient aux chiffres traditionnels du mois d'octobre. Les ventes sont plus « saines » que pour une fin d'année ordinaire, avec plus de ventes aux particuliers et moins de prix cassés […] et les marges sont bien tenues. […] Mais il faut rester prudent sur la gestion des derniers mois de 2020. François Roudier Pour la fin de l’année justement, les analystes ne disposent d’aucune visibilité en raison du reconfinement. Quoi qu’il en soit, le bonus écologique et la prime à la conversion distribués par le gouvernement ainsi que l’annonce du renforcement de la taxe écologique l’année prochaine devraient avoir un impact sur les ventes. En effet, ces mesures s’instaurent comme des déclencheurs de décision d’achat chez les consommateurs. Les constructeurs français s’en sortent mieux que leurs concurrents étrangers En octobre 2020, le recul a été plus marqué du côté des constructeurs étrangers (en moyenne 14,62 %). Volkswagen a par exemple accusé une baisse de 8,23 %. BMW, pour sa part, a vu ses ventes régresser de 23,09 % tandis que la chute a atteint 31,78 % pour Toyota. Pour les industriels français, la baisse a été relativement modérée. Elle s’est notamment établie à 2,78 % pour le groupe PSA qui est parvenu à vendre 60 430 modèles. Si les immatriculations de Citroën ont nettement chuté, elles ont néanmoins été compensées par les bons résultats réalisés par Peugeot et Opel. D’ailleurs, la 208 de la marque au lion demeure en tête des best-sellers de l’année 2020. Avec des ventes qui ont décliné de 9,69 %, le groupe Renault a fait moins bien. Dans le détail, il a écoulé 42 634 unités en octobre dernier, comme l’indiquent les données fournies par le CCFA. Les résultats du constructeur ont notamment été tirés à la baisse par Dacia qui a reculé de 23,30 %. Au cours des 10 premiers mois 2020, les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont dégringolé d’environ 27 %. Sur cette période, elles ont totalisé 1,337 million d'unités. Ce chiffre s’élevait à 1,830 million de janvier à octobre 2019.