Comme annoncé en novembre dernier, Tesla a choisi Berlin pour y construire une nouvelle usine. Un choix qui implique cependant le défrichement d’une surface non négligeable de forêt, alors qu’il s’agit d’une structure destinée à produire essentiellement des voitures électriques. Une situation quelque peu contradictoire aux yeux de certains écologistes du pays. Dans le cadre de son développement européen, Tesla a prévu d’implanter son premier site dans les périmètres de la capitale allemande. Ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour la lutte contre le réchauffement climatique puisqu’il s’agit là d’une usine de production de batteries, de motorisations et de véhicules électriques. Un impact également positif sur les assurances auto qui verront leurs tarifs baisser. Mais pour y arriver, cette entreprise américaine se doit avant tout de défricher une forêt étendue sur 90 hectares de superficie au risque de susciter le mécontentement auprès des mouvements écologistes du pays qui y voient une source de menaces. À travers des manifestations et des actions en justice, ces derniers étaient d’ailleurs parvenus à arrêter les travaux. Du moins, durant un certain temps puisque cette suspension a été levée récemment par un tribunal local. Une éventuelle source de menaces pour l’écologie En novembre 2019, Tesla a annoncé que l’ouverture de cette usine berlinoise est prévue pour 2021. Ce, avant même que le contrat de vente entre ce géant américain et les autorités locales soit signé au premier mois de 2020. Grâce cette ratification, l’entreprise est d’ailleurs en mesure d’entamer les travaux qui ont été cependant suspendus provisoirement suite au recours en justice du collectif écologiste Grüne Liga qui a détecté différents points négatifs liés à ce projet. Entre autres : La disparition d’une forêt étendue sur 90 hectares de superficie ; Les effets de l’usine sur l’approvisionnement en eau potable ; L’augmentation du trafic routier qui ne fera qu’augmenter le taux d’émission de gaz à effet de serre dans la capitale ; L’absence d’un permis de construire définitif nécessitant plusieurs procédures dont d’évaluation de l’impact environnemental du projet. Soit autant de menaces pour le système écologique du territoire alors que cette usine est censée contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique à travers la construction de voitures électriques et des accessoires qui en sont liés. Et comme susmentionnée, il faut rappeler que la suspension a été levée le 20 février dernier. Ce qui n’a pourtant pas empêché certains militants de bloquer l’avancée des travaux en grimpant sur les arbres destinés à être coupés. Pour sa part, un autre mouvement dénommé Ende Gelände a préféré soutenir Grüne Liga d’une autre manière en publiant ces idées de protestation sur les réseaux sociaux. D’autres écologistes voient la situation autrement Il va sans dire que les écologistes voient d’un mauvais œil le remplacement d’une zone forestière par une usine de construction de véhicules électriques. Toutefois, il faut préciser que certains d’entre eux voient la situation d’une autre manière en tenant compte du fait que cette structure servira de levier pour l’Allemagne dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce sens, la sénatrice verte de Berlin chargée des affaires économiques ne s’est pas retenue de dire que : Il ne faut pas être toujours contre tout. Pareille situation pour BUND qui a fait valoir dans un communiqué que : Elle ne soutenait pas le blocage des travaux. Cette principale association environnementale d’Allemagne a également précisé que : Son rôle était plutôt d’accompagner et évaluer de façon critique Tesla pour une véritable transition environnementale du transport. Soit, autant d’affirmations portant à croire que les protecteurs de l’environnement ne sont pas tous rangés sous la même enseigne pour inciter le vice-président du groupe Vert au Bundestag à relativiser la situation en faisant valoir que : Transformer une forêt de pins en champ de bataille pour le climat ne fait pas avancer la protection de la nature