L’an dernier, les ventes de véhicules neufs sur le marché américain ont reculé de 1,6 % par rapport à 2018, avec 17,1 millions d’unités écoulées. En dépit des apparences, ces résultats sont relativement acceptables et contredisent même tous les pronostics. Les spécialistes prévoyaient en effet que les ventes oscilleraient de 16,7 à 16,9 millions d’unités en 2019. Les marques américaines bénéficient souvent d’une place de premier plan sur le marché, et a fortiori sur un comparateur assurance auto. Toutefois, elles traversent actuellement une période difficile au même titre que les autres grands constructeurs, notamment à cause du repli du marché à l’échelle mondiale. Cette tendance affecte également les ventes réalisées dans leur pays d’origine. Néanmoins, les chiffres enregistrés l’an dernier ont été moins catastrophiques que les projections établies par les analystes. Ils ont d’ailleurs été agréablement surpris par l’évolution de la situation. Le marché automobile américain fait ainsi preuve d’une grande résilience, en dépit d’une conjoncture en tous points défavorable au niveau national et international. Un recul général modéré Aux États-Unis, la plupart des grands constructeurs ont enregistré un repli de leurs chiffres de ventes en 2019. Le Big 3 (Ford, General Motors et Chrysler) n’a pas été épargné par la baisse. Ford a notamment écoulé 2,41 millions de voitures dans son pays d’origine, soit un recul de 3,2 % en un an. Les contre-performances de ses berlines et de ses SUV ont totalement occulté la progression de ses vans et de ses camions légers. Pour les analystes, il s’agit d’une conséquence logique de sa stratégie consistant à privilégier les modèles plus prometteurs, au détriment des berlines. General Motors, pour sa part, a annoncé un repli de 2,3 % sur son marché domestique l’an dernier. Le rythme de production du constructeur a notamment été affecté par une grève de 40 jours en automne dernier. De ce fait, ses ventes au quatrième trimestre 2019 ont reculé de 6 %. De son côté, Fiat Chrysler fait mieux que ses concurrents historiques avec un léger recul de 1 %. Le groupe doit surtout sa résistance aux résultats exceptionnels de sa marque RAM, spécialisée dans la production de camions légers et de pick-up. Les marques asiatiques présentes sur le marché américain ont également été peu performantes en 2019. Par exemple, Nissan et Toyota ont vu leurs ventes reculer respectivement de 10 % et de 2 %. Quant aux livraisons de Honda, elles ont stagné. En marge de cette tendance générale, Tesla affiche une progression de 50 % grâce à la Model 3. Quelles sont les prévisions pour l’année 2020 ? En 2019, les Américains ont encore une fois montré une grande prédilection pour les SUV. Ce segment est largement passé en tête des ventes sur tout le territoire. D’après Cox Automotive, les SUV, les crossovers et les pick-up se partagent les recettes du secteur en laissant seulement 28 % de parts de marché aux autres modèles. Les analystes d'Autotrader confirment cette tendance. L’augmentation de la demande pour cette catégorie de véhicule a d’ailleurs été favorable à plusieurs marques étrangères comme Kia ou Hyundai. En effet, les Coréens ont réalisé une progression remarquable sur le marché américain ces dernières années, grâce à ce segment en plein développement. Pour cette année, les analystes prévoient encore une légère diminution des ventes sur le marché américain. Les livraisons sur les deux prochains semestres plafonneront à 16,7 millions d’unités selon J.D. Power et LMC Automotive. Les projections d’Edmunds sont plus optimistes avec 17,1 millions de voitures vendues. En 2020, le marché automobile devrait demeurer stable, comme le soulignent les experts. En effet, les conditions d’emprunt sont favorables aux consommateurs. Par ailleurs, le taux de chômage devrait rester extrêmement bas. Cela dit, les réactions des Américains durant cette année électorale sont imprévisibles. De plus, les tensions commerciales avec la Chine et l’UE tendent à perdurer.