La Chine offre une lueur d’espoir aux constructeurs automobiles affaiblis par le Covid-19. C’est du moins, ce qui se profile à l’horizon des acteurs présents sur le territoire qui ont récemment appris que le gouvernement entend adopter une certaine mesure qui devrait leur permettre de sortir de cette mauvaise passe au plus vite. Berceau du coronavirus, la Chine n’a certainement pas manqué d’en subir les conséquences, ne serait-ce que d’énumérer le fait que cette épidémie y a fait des milliers de victimes et qu’elle a plongé le pays dans un ralentissement économique sans précédent durant des mois. Soit, autant de raisons incitant le gouvernement à adopter différentes mesures permettant de relancer le système. Dans ce sens, différents secteurs ont déjà bénéficié de l’aide de l’État. Et aux dernières nouvelles, celui-ci entend donner un coup de main aux constructeurs automobiles présents sur le territoire qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter d’une manière drastique. Ce, à travers un dispositif lié à la production de véhicules électriques. Constructeurs automobiles et assureurs dans le même panier Comme l’ensemble des secteurs d’activité en Chine, le coronavirus a aussi affaibli considérablement le marché automobile entrainant dans son affaissement la filière assurances auto qui a vu par la même occasion le nombre de souscriptions baisser à vue d’œil. Tout cela pour dire que constructeurs et assureurs se sont retrouvés dans le même panier pour supporter les conséquences du Covid-19. Pour expliquer cet effet domino, il faut remonter à la source et regarder du côté des constructeurs opérants sur le territoire comme Geely, General Motors, Volkswagen, Tesla, Toyota et beaucoup d’autres. Ceux qui ont eu à faire un phénomène particulier depuis que cette épidémie est entrée en scène. La chute des ventes estimée à 79% rien que pour le mois de février ramenant les observateurs à miser sur une baisse de 10% au premier semestre de cette année. Et puisque les nouvelles souscriptions auprès des assureurs dépendent de ces acquisitions, il est inutile de préciser que les activités de ces derniers ont été gelées par la même occasion. Un plan de sauvetage en coulisse En Chine, la législation veut que les constructeurs automobiles fournissent davantage d’efforts dans la production de modèles soucieux de l’environnement. Entendons par là les hybrides rechargeables, les modèles à pile à hydrogène et notamment les véhicules électriques. Dans ce sens, les acteurs ont d’ailleurs l’obligation de faire en sorte que ces technologies représentent le quart de leurs produits d’ici 2025, alors qu’en 2019, cette part était seulement de 5%. Ce qui n’est pas sans impacter le chiffre d’affaires de ces derniers puisqu’en matière de rentabilité, les voitures vertes sont, pour le moment, loin d’égaler les thermiques. Ainsi, en ces temps de crise sanitaire engendrant l’effondrement des ventes, cette loi est devenue un poids lestant davantage ces spécialistes en fabrication de véhicules. Une situation qui n’a cependant pas manqué d’éveiller la sensibilité du pouvoir public si l’on croit une source proche du sujet : Les décideurs politiques sont conscients que promouvoir des modèles électriques dans un contexte de ralentissement mondial de la demande constitue une difficulté pour les constructeurs automobiles. Un autre passage de cette note a également mentionné que : Ils souhaitent que l'industrie automobile se redresse progressivement cette année Dans ce sens, le gouvernement veut en effet mettre sur pied un plan de sauvetage pour aider les constructeurs à relancer les ventes au plus vite. D’ailleurs, tout indique que le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information (MIIT) et celui de l'Environnement s’y emploient actuellement pour mettre sur pied la meilleure stratégie en précisant toutefois qu’aucune décision n’a été prise pour le moment. Quoi qu’il en soit, l’on peut d’ores et déjà énumérer deux pistes : L’assouplissement temporaire des quotas sur la production de véhicules à énergie verte ; La suspension de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur les émissions de particules fines pour la repousser de six mois.