Le véhicule d'occasion a toutes les chances de sortir grand vainqueur de la crise. C’est du moins, ce que s’accordent à dire les analystes en faisant valoir que le coronavirus a fait pencher la balance du côté du marché de seconde main en mettant à son avantage des atouts non négligeables. Dans l’Hexagone, un relatif équilibre existe entre le marché du véhicule d’occasion et du neuf que ce soit auprès des particuliers, des flottes, des professionnels ou des loueurs. Du moins, jusqu’à ce que cette épidémie du Covid-19 fasse son apparition et entraine un phénomène de déséquilibre en désavantageant les constructeurs contraints d’arrêter leur production en procédant à la fermeture de leurs usines. Une situation qui se fait essentiellement ressentir maintenant que le pays est en pleine période de confinement. Et d’après les prévisions de certains analystes, cette tendance aurait toutes les chances de se perpétuer après cette crise sanitaire en tenant en compte différents indices. L’avantage au marché de seconde main Confinement ou pas, l’avantage est au marché de seconde main. Pour le dire, les observateurs ont fait valoir qu’il s’agit là du segment de la filière automobile à ne pas être trop affecté par le ralentissement des activités. Tout simplement parce que ce domaine n’est pas concerné par les fermetures d’usine et que certaines catégories de personnes se doivent de continuer d’aller travailler au volant de leur voiture. Ce qui se présente d’ailleurs comme une bonne nouvelle pour les assureurs qui continuent par la même occasion d’enregistrer de nouvelles souscriptions à leurs services d’assurance auto. Mais pour en revenir au vif du sujet, les analystes estiment que cette tendance risque fort de se perpétuer après le passage du coronavirus qui ne manquerait pas d’impacter le comportement des acheteurs. Ces experts estiment en effet que, durant des mois après cette crise, l’achat d’un véhicule ne serait plus une priorité pour les Français du simple fait qu’ils seront bien prudents par rapport à l’état de santé de leur budget. Et dans l’optique où ils devaient s’y mettre, tout porte à croire qu’ils privilégieront les modèles d’occasion, ceux qui feront le moins de mal à leur finance. Le marché du neuf en mauvaise posture Contrairement au marché d’occasion, celui du neuf est celui à souffrir le plus face aux impacts du covid-19. Pour le dire, il suffit d’énumérer le fait que depuis l’apparition de cette épidémie et notamment depuis le début du confinement, la production a été suspendue au niveau des constructeurs qui étaient contraints de procéder à la fermeture des usines. À titre de rappel, Renault s’y est lancé pour une durée indéterminée depuis le 16 mars dernier si ce n’est que d’énumérer ses 12 usines implantées dans l’Hexagone. Entre le 16 et le 19 mars 2020 pour le groupe PSA qui s’est également mis à fermer ses 17 sites en France et en Europe. Comme si cela ne suffisait pas, ces derniers ont par la même occasion vu leur vente baisser considérablement, alors que la part détenue par le neuf sur toute la partie de la filière automobile tricolore est relativement faible avec seulement 12% à son actif une fois l’après-vente exclue. Et d’après les analystes, tout indique que les constructeurs ne sont pas au bout de leur surprise en mettant en exergue deux éventualités majeures : La prolongation des délais de livraison liée aux arrêts des sites de production ; L’annulation de commandes de la part des entreprises également malmenées par la crise.