Les acteurs de l’industrie automobile pensent aux solutions permettant de soulager leur trésorerie à la sortie du confinement. Différentes pistes sont d’ailleurs explorées, sauf que le salut de ces derniers à l’air de reposer sur l’assouplissement des normes antipollution en misant essentiellement sur un moratoire sur les normes Corporate Average Fuel Economy (Cafe). CCFA (comité des constructeurs français d’automobile), FIEV (syndicat des équipementiers) et CNPA (syndicat des réparateurs) pensent déjà au moment où la France sortirait de cette période de confinement. Leur objectif, trouver des solutions leur permettant de remonter la pente au plus vite maintenant que leur trésorerie est au plus mal à cause du coronavirus. Pour ces derniers, l’heure est en effet grave si l’on croit les résultats de l’étude du cabinet C-Ways qui a annoncé une chute des ventes de 22% et de 33% pour les véhicules de société et particulier. Les analystes à la source de ces données s’attendent aussi à une année noire si le pays reste confiné un mois de plus que même les compagnies d’assurances auto ne seront pas épargnées. Des raisons suffisantes pour inciter les acteurs concernés à demander à Bercy et à Bruxelles l’adoption de certaines mesures comme la mise en place d’un dispositif d’aide pour les voitures vertes ou le report des normes Cafe. Une solution au niveau européen Pour les acteurs du secteur automobile, la meilleure issue à leur problème se trouve au niveau de l’Europe en s’adressant à Bruxelles à travers le syndicat des constructeurs européens (ACEA). Leur objectif, passer à côté des exigences liées aux normes Corporate Average Fuel Economy pour une période indéterminée. Pour ces derniers, le Cafe est en effet, l’outil idéal pour revigorer leur trésorerie dans les plus brefs délais en leur permettant de faire d’une pierre, deux coups en : Évitant les lourdes amendes en cas de dépassement des fameux 95 g d’émissions de C02 ; Remettant sur le marché les modèles les plus générateurs de revenus et qui sont évidemment les plus polluants. Ainsi, les constructeurs cherchent leur salut dans le report de cette réglementation destinée à lutter contre le réchauffement climatique au risque de faire tomber à l’eau tous les efforts effectués dans ce sens. Ce, en notant que certains opérateurs ont déjà atteint l’objectif des 95 g d’émission de CO2 si d’autres y sont presque. Une raison suffisante pour inciter PSA à retirer son appui pour cet assouplissement, alors que la marque au losange a voté pour avec l’appui des groupes germaniques rendant plus que probable l’aboutissement de ce projet. Bercy est également sollicité Pour les constructeurs, un moratoire sur les normes Cafe est certes une piste exploitable, mais pour mettre toutes les chances de leur côté, ils ont également sollicité l’aide de Bercy. Ainsi, à travers le président de la plateforme automobile (PFA), le CCFA, la FIEV et le CNPA ont uni leurs voix en adressant une liste de doléances auprès d’Agnès Panier Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Et en y regardant de près, l’on constate que ces derniers ont, cette fois, concentré leurs efforts dans la mise en place d’un dispositif d’appui pour les voitures propres. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur les lignes principales faisant l’objet de leur demande. Entre autres : Le rétablissement du bonus à 6 000 euros pour l’achat d’une auto électrique par une entreprise ; L’introduction d’un nouveau bonus pour les hybrides ; La mise en place d’un plan d’investissement massif pour les infrastructures de recharge.