Partout dans le monde, les constructeurs automobiles ont été fragilisés par la conversion vers la technologie électrique. La crise du coronavirus n’a rien arrangé à leur situation. Pour assurer leur pérennité, nombre d’industriels ont décidé de faire des économies. Concrètement, cette démarche se traduit par la suppression de milliers d’emplois. Plusieurs marques incontournables sur un comparateur assurance auto se sont résolues à réduire leurs effectifs. Tel est notamment le cas de Jaguar Land Rover, Renault et BMW. Le constructeur allemand, par exemple, a annoncé le 19 juin dernier la suppression de quelque 6 000 postes sur les 126 000 qu’il pourvoit, d’ici fin 2020. Par ailleurs, les contrats de près de 10 000 intérimaires ne seront pas reconduits. Ces mesures touchent particulièrement l’Allemagne. Pour les expliquer, la direction du groupe a évoqué la nécessité de diminuer les coûts avec la crise du Covid-19. Elle a souligné qu’il ne s’agit pas de licenciement, mais de non-remplacement des départs à la retraite. L’industrie automobile britannique est en difficulté De nombreux Grands Prix de F1 ont été annulés à cause de la pandémie. Cette situation a considérablement affecté le constructeur automobile britannique McLaren. Sans compter que, toujours en raison de la crise sanitaire, il a dû suspendre sa production ainsi que la vente de voitures aux particuliers. Actuellement la marque compte 4 000 employés. Elle prévoit de se séparer de 1 200 d’entre eux. De son côté, Jaguar Land Rover compte réaliser des économies supplémentaires à hauteur d’un milliard de livres pour affronter la crise du coronavirus. En parallèle, sa maison-mère, le constructeur automobile indien Tata Motors, a annoncé que les contrats de près de 1 100 intérimaires exerçant au Royaume-Uni ne seront pas renouvelés. Par ailleurs, le CEO de la marque automobile de luxe britannique depuis 2010, Ralf Speth, partira à la retraite en septembre prochain. Globalement, 25 000 emplois dans l’industrie automobile sont susceptibles d’être supprimés au Royaume-Uni, soit un poste sur six. Les professionnels du secteur, qui ont communiqué à ce sujet le 23 juin dernier, ont sollicité du soutien de la part du gouvernement. Comment les autres industriels s’en sortent-ils ? Le groupe Renault n’a pas été épargné par la pandémie. Pour s’en remettre, il a prévu de réaliser des économies de plus de 2 milliards d’euros. Étalé sur 3 ans, ce plan de redressement inclut la disparition de près de 15 000 postes à l’échelle mondiale. Le constructeur recense actuellement 180 000 collaborateurs. La mesure concerne donc 8 % d’entre eux. En France, Renault pourvoit 48 000 emplois. Le projet de découpage impliquera 4 600 personnes réparties dans 4 sites, à savoir Choisy-le-Roi, Caudan, Maubeuge et Dieppe. Dans le détail, la suppression concernera 2 100 postes dans la production, 1 500 emplois dans l'ingénierie ainsi que 1 000 autres au niveau des fonctions support. Renault Trucks, filiale d’AB Volvo, a aussi l’intention de supprimer 463 postes dans l’Hexagone au cours du second semestre. L’entreprise spécialisée dans l’assemblage et la vente d’utilitaires et de véhicules industriels dispose aujourd’hui d’environ 10 000 collaborateurs en France. De même, AB Volvo compte se séparer de 4 100 employés de bureau et cadres dans le monde au deuxième semestre.